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Chronique d'opinions
Serge
Brousseau Morin
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En ce début d'année
De tout de rien...
et de la guerre!
Amour… Désamour… Haine! (Roger
Thibault et Théo Wouters)
Les Feluettes (Michel Marc Bouchard)
Pour la première fois...
de tout et de rien!
En ce début
d'année
J'ai voulu vous entretenir de tant de choses
depuis l'an nouveau, et puis, avec beaucoup de mauvaise volonté,
j'ai décidé de traiter d'un sujet aberrant qui ne
devrait jamais être remis en question : la justice. Cette
chère justice qui, en fin de compte, n'est jamais qu'un ramassis
d'irrégularités et de contradictions, parfois de politicailleries,
enfin bref, des décisions importantes qui ont souvent l'allure
d'un cauchemar et qui sont, pour le grand public, des incongruités,
l'envers de l'aboutissement logique : la non-condamnation d'un
coupable
Vous avez sûrement remarqué qu'il
n'y a plus de justice, en tout cas, de moins en moins. Nous aurions
beau en parler pendant des lustres, seuls les juges ont le dernier
mot et matraquent ou non les inculpés. Il est de leur devoir
de rendre un verdict des plus justes pour les causes, les procès
qu'ils ont à traiter. Bien sûr, je ne voudrais pas
de leur job, il n'est en rien aisé de rendre des sentences
s'il y a lieu. Et voilà où le bât blesse, les
juges sont tombés sur la tête, les dieux de l'équité
ne reconnaissent plus l'innocence de la culpabilité. La plupart
d'entre eux ne rendent plus de décisions impartiales; ils
délibèrent, sermonnent les avocats, de la défense
ou de la couronne, nous pondent des crises de vedettariats et ensuite,
ils s'étonnent que le public réagisse en gueulant.
On ne devrait plus parler de la justice, mais de
l'injustice, or, à ce que l'on sache, la cour existe pour
condamner les malfrats de tout acabit. Ai-je besoin de spécifier
que ce n'est plus le cas! Par moment, j'ai la très nette
impression, et cela m'est fort désagréable, que les
juges s'amusent à libérer les pires voyous, les plus
grands malfaiteurs ou violeurs, les pédophiles sous prétextes
que les preuves sont insuffisantes ou que le prévenu fait
serment de s'amender, de ne plus recommencer etc
Mais de qui
se moque-t-on ici? Messieurs et Mesdames de la cour d'injustice,
sachez que la pédophilie est incurable, à peine contrôlable,
qu'un violeur le demeurera toujours, qu'un maniaque assoiffé
de sang ne peut pas tarir son besoin, qu'un batteur de femmes ou
d'enfants est un violent et que bien peu s'en sortent. Il s'agit
là de psychoses ou de névroses profondes, de dérèglements
impulsifs. Il ne faut pas les libérer, ils sont à
tout jamais dangereux. Et la plupart du temps, les traitements sont
inefficaces.
En Californie, on a recensé, paraît-il,
100,000 pédophiles; difficile à croire. Plus ou moins
80,000 se sont inscrits au registre et l'histoire ne dit pas s'il
se sont commis volontairement ou forcément!!!??? Parce que,
forcément, ils ont tout intérêt à demeurer
coi... Bref, ils se promènent avec un gentil bracelet au
poignet afin de mieux les identifier. On a ici la preuve qu'ils
sont inguérissables. Bon, première des choses, est-ce
que chaque citoyen californien est au courant de cette pratique?
Ensuite, est-ce que la justice croit vraiment qu'un homme affamé
de jeune chair réprimera ses tendances à cause d'un
simple bracelet? Croient-ils vraiment que l'abuseur cessera ses
petits jeux? Qui protège-t-on? Que devient l'enfant? Une
fois le crime perpétré, le violeur aura assouvi ses
bas instincts et il se trouvera un enfant de plus à vivre
avec la tache originelle. Son innocence se sera envolée et
naîtra en lui l'insoutenable besoin de vengeance
sur
d'autres enfants lorsqu'il aura lui-même atteint l'âge
de la soi-disant raison.
Pas drôle, me direz-vous, sauf que la justice
ne semble en avoir rien à cirer, en voici la preuve. Au Québec,
un homme ayant abusé sexuellement ses 2 filles pendant des
années a été aperçu dans un centre d'achat
de la ville de Québec. Que fait-il en libération conditionnelle
ou non?
pour bonne conduite!!!??? Promesse de ne plus recommencer!!!???
Au procès des Hell's Angels, le juge Boilard
s'est désisté après une incroyable crise de
vedette et le juge qui a pris la relève se querelle avec
les avocats de l'aide juridique pour de vulgaires questions pécuniaires.
Avoir comme client un seul de ce genre d'individus est tout un contrat,
alors pourquoi chipoter pour quelques sous?
Le cas de Carla Homolkha, libérée
pour bonne conduite. Alors, si tous les bandits, les malfaiteurs
et ceux du genre comprennent bien la ruse, ils n'ont qu'à
bien se tenir et ils seront libre de recommencer dehors quitte à
retourner en prison et ainsi de suite jusqu'à ce que mort
naturelle s'ensuive. Et on va jusqu'à publier des livres
afin d'expliquer et d'excuser les actes horribles posés par
ce genre de personne. Les vols, les arnaques, les cambriolages et
tutti quanti, m'en fous, ce n'est que du matériel, des biens,
de l'argent, cela se remplace toujours. Dommage pour ceux qui se
font arnaquer, mais la santé physique et mentale d'un enfant
ou d'une femme abusée est d'une bien plus grande importance,
ils ne s'en remettent jamais, eux.
Je viens tout juste de tomber sur une cause. Un
juge américain qui décide que la diminution de salaire
octroyée par la compagnie United Airlines est justifiée.
Afin de sauver la compagnie, dit-on, le juge accorde le droit à
l'employeur de baisser le salaire de 14% des 37,000 employés.
Cette compagnie sera probablement en faillite dans quelques mois
et les investisseurs recommenceront ailleurs en donnant des salaires
de minables à des employés que l'on prétendra
avoir sorti de la merde. En quoi un juge peut-il décider
d'une telle question? Les propriétaires de cette compagnie
sont incapables de décider par eux-mêmes!? La justice
n'a pas à prendre ce genre de cause, il ne revient pas à
un juge de décider si vous serez augmenté ou non.
J'en reviens à tous les cas de viols et
d'abus. Dans notre société judéo-chrétienne,
l'inceste abusif (parce qu'il faut bien comprendre qu'il existe
des incestes consentis, par exemple, des cousins/cousines, mélangez-les
comme il vous plaît
!), les viols, les assassinats, ce
genre de crimes immondes sont condamnés si la preuve en a
été faite. Dans tous les procès de ces dernières
années, certains coupables ont été remis en
liberté soit pour vice de procédure, manque de preuve
(alors qu'une seule suffit si elle est plausible), ou encore si
les inculpés ont été gentils avec leurs petits
compagnons de cellules, s'ils n'ont pas rechignés à
bouffer leur soupe immangeable, s'il n'ont pas été
pris à enculer le voisin (au propre et au figuré)
et ainsi de suite; peut-on ajouter la prière tous les soirs
et la messe tous les matins avec ça. « Mon bon
juge, je me repens d'avoir tué ma fille après l'avoir
violée, d'avoir charcuté ma femme parce qu'elle m'a
quitté pour un autre alors qu'elle refusait de comprendre
pourquoi je la battais tous les soirs. C'était pour son bien!
mais je ne recommencerai plus votre honorable
! »
Il y a le manque de place dans les pénitenciers
parce qu'il y a le manque d'argent, nous fait-on croire. Ah! Que
ne ferait-on pour un peu de fric : trahir son voisin, par exemple.
Ceci est un autre sujet encore plus glissant, donc, je m'abstiens.
Or, pourtant, les truands courent toujours. Est-ce que ceux qui
ont tué des milliers de personnes innocentes dans la saga
du sang contaminé ne sont responsables de rien? En France,
ils parcourent les rues en toute impunité et au Canada, personne
n'a payé pour ces horreurs. On a même essayé
de condamner les infirmières, c'est vous dire.
Au Québec, les différents juges et
ministres de la justice se succèdent parce qu'aucun d'eux
ne désire condamner le chef présumé de la mafia
montréalaise ou les membres des Hell's. On a pourtant toutes
les preuves de leur culpabilité. Qu'est-ce que l'on attend?
Qu'ils meurent de leur belle mort, de vieillesse ou de maladies
incurables envoyées par le doigt de Dieu???? Il n'y a rien
à comprendre. On laisse courir tous ces renégats simplement
parce qu'on ne sait pas ce que l'on doit en faire. Ils encombrent
les prisons et ils coûtent des bidous comme on dit chez nous
( du pèze, de l'oseille, du fric quoi! ). On préfère
laisser d'innocentes victimes devenir les coupables, c'est plus
simple, moins embêtant et à la fin, les agneaux sont
toujours sans défense. Alors, on en revient au bon vieux
théorème qui dit : un lâche suffit pour
gâter la sauce s'il en a le pouvoir.
À bientôt,
Serge Brousseau Morin
11 janvier 2003
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De
tout de rien
et de la guerre!
Le monde chrétien fête Noël,
chaque confessionnalisme à sa manière. Une immense
partie de l'humanité ne fête rien du tout, ce n'est
pas leur période de réjouissances. Les hindous, les
bouddhistes, shintoïstes, les hébreux et enfin l'Islam.
Pour certains, l'Islam pose problèmes avec ses terroristes,
Al Quaïda, Ben Laden, les génocides, les assassinats,
la boucherie dans certaines régions, les attentats et le
désir incontrôlé des extrémistes à
vouloir imposer leur dogme à tous les peuples.
Noël est-il dans le cur des hommes?
Cette question, on peut se la poser à l'infini, jamais nous
n'obtiendrons de réponse équitable, unanime. Les hommes
sont ainsi faits qu'ils courent la guerre afin de récolter
la paix. Chacun des grands conflits du vingtième siècle
nous a déchirés en nous prouvant sans l'ombre d'un
iota de doute que l'homme est un monstre. Je n'émets là
aucun commentaire original, nous savons tous ce qu'il en est. Il
y a les violents et les autres. Des différentes périodes
de l'histoire de l'humanité, il est facile de conclure qu'il
y eut plus de journées pendant lesquelles l'homme guerroyait
que de paix.
Il y a une trentaine d'années, tous les
pays occidentaux connaissaient déjà l'existence des
terroristes, car il y a toujours eu de ce genre de personnages dans
notre histoire humaine. Les islamistes fanatiques qui imposent la
charia ne sont pas nés d'hier. Peu nombreux, ils demeuraient,
jusqu'à tout récemment, plutôt facile à
contrôler. Puis, par des revers de trahison, de mensonges,
d'abus de toutes sortes, de pétrole, de gaz naturel et quoi
encore, les occidentaux, principalement les américains, ont
tout gâché. Jusqu'à tout récemment, les
pays occidentaux négociaient assez facilement avec les pays
arabes, certains, comme l'Arabie saoudite, ont même comme
alliés : les américains. Depuis le 11 septembre 2001,
tout a basculé. L'équilibre précaire de la
planète, la sainte paix, ne tient plus qu'à un cheveu,
qui cassera bientôt.
Les autorités américaines, appuyées
par le gouvernement britannique, nous jouent une farce pas drôle
du tout depuis quelques semaines. Une comédie en plusieurs
actes qui essaie de brouiller les cartes de tous les enjeux possibles.
Bush et sa clique de pervers ne désirent qu'une chose : déclarer
la guerre dans les plus brefs délais peu importe les résultats
des découvertes des Nations-unies et je t'en fous de l'humanité
qui souffrira. Cherchant la petite bête noire, la plus infime
faille chez les Iraquiens, si l'opération s'avérait
stérile, combien sommes-nous prêts à parier
que le président américain inventerait une raison
embrouillée et quelconque pour éliminer Saddam Hussein
et le peuple iraquien!?
le vingt-et-unième siècle
sera américain, disait un sociologue il y a de cela quelques
années. Cet énoncé s'avère d'une limpide
évidence. Les Américains dirigent tout et tous les
pays de façon insidieuse, par la menace entre autres : si
vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous. Ne
cherchez pas la neutralité, nenni, elle est aussi contre
eux.
Le Canada est bien placé pour le savoir
puisque nos voisins pourraient nous envahir sans aucune riposte
de notre part. Le premier ministre Chrétien aura beau faire
des pieds et des mains, nous jouer la carte de la souveraineté
canadienne, il est clair que nous nous rangerons aux côtés
des U.S.A.
Puisque jusqu'à maintenant, rien n'a été
découvert en Iraq, qu'aucune arme de destruction massive
n'a été trouvée, Bush, furieux, devra nous
créer des échafaudages de preuves, des raisons toutes
plus incroyables afin de poursuivre sa guerre sainte. Car c'est
bien de cela qu'il s'agit, Bush étant tout aussi démoniaque
que Saddam Hussein, il ne lâchera pas aussi facilement. Tout
comme une partie du peuple en Iraq appuie leur chef, une partie
des Américains est derrière leur président.
J'en ai pour preuve une réunion de vendeurs où Américains
et Canadiens anglais se confondaient. Quelqu'un, par esprit de curiosité,
a demandé à l'un des vendeurs ce qu'il pensait de
la situation actuelle; réponse : They're all fucking bastard
and we gonna shoot them, destroy them.
L'unique différence entre les Iraquiens
et les Américains réside dans le régime politique
dans lequel ils évoluent. D'un côté comme de
l'autre, on y voit un diable, un impur, un ennemi à écraser;
mais en fait, c'est Al Quaïda le responsable de ce gâchis,
pas les Iraquiens en autant que je sache car, n'ayant pas encore
déniché le coupable, on doit bien se rabattre sur
quelqu'un ou quelque chose, et le régime iraquien est tout
indiqué, guerre du golfe oblige et rappelle. Dans sa petite
cervelle de moineau, le président américain tient
à se venger de l'échec de 1991. L'Afghanistan remise
sur le droit chemin, croit-on, la cible devient autre tout en restant
exactement la même : le pétrole via la guerre sainte.
Noël dans quelques jours ne nous apportera
pas la paix. Dans les couloirs sombres de la politique internationale
se prépare des évènements qui bouleverseront
nos existences tranquilles. Pris entre deux feux, nous deviendrons
tous sans exceptions les victimes d'une vengeance à régler
entre un président et de supposés ennemis : l'Islam
et le monde arabe au grand complet. Bush oublie que l'Islam ne se
résume pas seulement à quelques pays arabes, mais
aussi au Pakistan, à quelques républiques des Balkans,
à une partie de l'Indonésie, et qui encore? Quand
deviendrons-nous les otages de nos gouvernements? Au lendemain de
Noël, fête de la naissance et de la paix
! Monsieur
Bush luttera-t-il au nom de Dieu comme le font les extrémistes
musulmans? Une guerre sainte?
L'amour n'est pas dans le cur des hommes!
Serge Brousseau Morin
21 décembre 2002
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Nous vivons une époque troublée.
L'intolérance de l'extrême droite se fait de plus en
plus sentir à tous les niveaux; bien sûr, pour ses
puritains, la pureté se situe dans la haine de tout ce qui
n'est pas comme eux, ce qui sous-entend : la nudité même
dans ses formes les plus anodines, le sexe, quelle horreur!
et les Homosexuels (elles)! Cela va de soi, des gens comme nous,
comme dirait Albin. Je viens de réaliser que j'ai mis une
majuscule à Homosexuels, j'en relève la tête
d'autant.
Ma première intention, pour débuter
cette naissante chronique, était d'abord de parler d'amour.
Je vais quand même le faire plus loin, sauf que je veux en
premier lieu m'élever contre ce que je viens tout juste d'entendre
aux nouvelles de 18 heures et dont les fumées de la colère
hantent encore mon cur et enflamment mon cerveau.
Pour tous ceux qui ne sont pas au courant, il y
avait depuis un certain temps, un procès à Montréal,
ou plutôt dans cette banlieue désormais marquée
d'une croix qui se nomme Pointe-Claire. Elle n'a maintenant que
le nom de clair. Bien sûr, il ne s'agit du procès que
de deux voisins, pas de la municipalité dans son ensemble.
Rien d'intéressant à prime abord, sauf si un des voisins
est un couple gay des plus ordinaire et paisible assorti d'un voisin
homophobe et ultra haineux.
Roger
Thibault et Théo Wouters ont perdu. L'injustice hétérosexuelle
a gagné. Je ne connais pas tous les détails de l'affaire;
je sais par contre que toutes les preuves étaient réunies
pour condamner le voisin, M. Walker. Tire de balles de golf en direction
du terrain de ses voisins, tentative d'écrasement en voiture,
insultes, feinte d'une masturbation explicite et harcèlement
psychologique et j'en passe. De la p'tite bière pour le juge
Falardeau qui avait pourtant tout le fardeau de la preuve contre
Walker. Peine perdue, aujourd'hui Monsieur le juge rendait son verdict
: non coupable. Alors, non-content du résultat et qu'un honorable
juge lui ait donné l'absolution, Walker a décidé
de poursuivre le couple Thibault et Wouters au civil.
Le juge Falardeau donne raison à la haine,
au harcèlement psychologique et physique et envoie un message
limpide à tous les homophobes de ce pays : Messieurs, fessez
dans le tas, ça ne fait rien, j'vais vous arrangez ça
en deux temps
En apprenant la nouvelle, j'ai littéralement
explosé de colère. Mon copain a été
très compréhensif, lui-même bouleversé.
Je suis un inconditionnel de la justice, toute faute grave qui demeure
impayée me fout en rogne. Si des doutes avaient persisté,
si les preuves contre Walker n'avaient pas toutes été
concluantes, j'aurais compris, ou du moins, je me serais plié
à la volonté de la justice. Ici, il n'en est rien.
D'autant plus que le fameux voisin a bénéficié
de TROIS (3) avocats de l'aide juridique. Pour quelles raisons l'aide
juridique et pourquoi TROIS???????!!!!!!!!!!!!!111
Ce Walker possède tous les signes extérieurs de la
richesse (Pointe-Claire n'est pas une banlieue de pauvre), pourtant,
il a, dit-on, apporté les preuves nécessaires à
l'aide juridique.
Ce juge vient de créer un précédent
et, du même coup, condamne toute la communauté homosexuelle
à la prudence, à la vigilance car, tout autour de
nous, veille les cerbères de l'intolérance, les incultes
et les chasseurs de sorcières. Est crétin, tout être
qui refuse d'ouvrir son cur à la compréhension.
En cela, les plus grands fanatiques, les juges les plus cruels proviennent
des confessionnalismes de toutes sortes, point n'est besoin de les
énumérer.
Point à la ligne
..!
Les Feluettes
Michel Marc Bouchard
Pour
l'amour, voici du grandiose. Beau, vrai, presque réel. Les
sentiments intenses de deux jeunes hommes qui s'aiment éperdument
en 1912, à Roberval et dont l'un se nomme : Le feluette.
La pièce de Michel Marc Bouchard, Les Feluettes,
est une ode à l'amour et à la TOLÉRANCE. Tiens!
J'y pense, nous devrions traîner le voisin débile à
cette pièce et l'attacher à sa chaise pendant les
2 heures 20 que dure la pièce, il en aurait des démangeaisons
pour des siècles. Ou peut-être bien une petite bandaison,
l'air de rien, car tout un chacun sait qu'une haine aussi intense
de l'homosexualité cache un profond désir. Mais, je
m'éloigne du sujet.
Cette pièce, que nous voyions pour la troisième
fois, nous a littéralement soufflés, jetés
par terre et j'en passe. J'ai très rarement été
bouleversé au théâtre, ce soir-là, je
pleurais comme une Madeleine. Les comédiens étaient
d'une justesse inouïe, la mise en scène de Serge Denoncourt
était des plus ingénieuses. Comment résister
à l'amour, même lorsqu'elle se présente entre
deux hommes à une époque où le mot SEXE, signifiait
: perversion et déchéance.
Dans cette prison, les détenus de 1952,
qui tiennent en otage le représentant de l'Église
catholique romaine, racontent l'histoire de deux jeunes hommes qui
se sont follement aimés en 1912. 40 ans plus tard, Simon,
le survivant, défie les autorités pénitentiaires
et l'Église en reconstituant toute l'histoire de son amour
pour Vallier.
En soi, ce récit pourrait être banal,
voire insignifiant. L'auteur en a fait une histoire de sentiments
des plus profonds, une beauté, une ode à la plus belle
chose : l'amour. Et celle entre deux très beaux garçons.
Inutile de se le cacher, ils étaient beaux du début
à la fin et leur nudité des dernières minutes
représentait non seulement leur audace, mais également
la puissante portée des sentiments d'un homme pour un autre.
Le manque de ressources financières amène
parfois du désarroi, mais est aussi une raison de plus pour
puiser dans un imaginaire d'une inventivité extraordinaire.
Ce n'était rien. Des bouts de chiffons pour nous indiquer
: la gare, le couvent. Une toile de nylon tendu au-dessus de nos
têtes pour représenter le ciel en fête de Roberval,
et, éclairé en rouge, le ciel en flammes de Roberval.
Des costumes faits de toile de coton et de couvertures grises en
laine du pays. Quel raffinement dans tout cela. Je ne voyais que
dentelles et falbalas.
Le jeu de Renaud Paradis (Vallier) et Patrick
Hivon (Simon) était d'une fébrilité et en même
temps d'une intensité exacerbées. J'étais littéralement
rivé à mon fauteuil pendant que tout l'amour du monde
passait de l'un à l'autre devant mes yeux ébahis.
Nous avons assisté à des scènes d'une vérité
époustouflante entre ces deux hommes, d'amour, mais aussi
de déchirement, d'abandon et de fidélité. Messieurs
(
et mesdames, mais là, il est question de nous
!),
aimez-vous avec toute l'intensité qu'il est nécessaire.
Enlacez-vous, étreignez-vous, cajolez-vous, puis foutez-vous
de ce que les méchantes langues peuvent dire, il n'y a que
l'AMOUR et rien d'autre!
C'est encore plus beau entre nous
LES
FELUETTES de Michel Marc Bouchard, une production d'Espace
Go présentée du 12 novembre au 7 décembre
à Montréal.
Pour plus d'informations sur le livre Les Feluettes
visitez :
FNAC
(France) Archambault
(Québec)
Serge Brousseau Morin
02-11-26
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Pour
la première fois...
de tout et de rien!
Serge
Brousseau Morin
Je voudrais en tout premier lieu saluer l'initiative de Roland Michel
de reprendre le beau projet de la défunte Toile gaie. J'avais
le plaisir de rédiger, vers la fin, des éditoriaux
aux quinze jours; cette fois, pour le Marginal, je m'appliquerai
à soumettre une chronique d'opinions à la même
fréquence. Je crois plus juste, dans mon cas, de parler d'opinion
car c'est bien de cela qu'il s'agit.
En autant que faire se peut, j'émettrai mon
avis, et il s'agira bien de mon avis personnel en ce sens que je
serai le seul responsable de ce qui sera divulgué dans cette
chronique. Il y a tant à dire. Si vous remarquez, au Québec,
et j'imagine aussi peut-être ailleurs en Occident, les gens
sont de plus en plus portés à la neutralité;
ils émettent peu ou pas du tout ce qu'ils pensent et lorsqu'ils
le font, c'est à voix basse, en famille ou au fond d'un placard
sourd; une pensée si ténue qu'il est parfois difficile
d'entendre leur voix ou d'en saisir le contenu. Hélas! Plus
personne ne crie son indignation à tue-tête, on le
fait sans déranger par peur des représailles, des
voix hurlantes (celle-là sont bien réelles) des dirigeants
de tout acabit qui s'immiscent de plus en plus souvent dans l'intimité
de nos existences.
Ces nouvelles lois folles, parfois même insensées,
qui contraignent nos vies quotidiennes, laissent des traces. La
plupart des gens craignant la foudre de l'opinion publique, taisent
leurs émois ou bien se rangent sagement du côté
du plus fort ou du plus offrant. De cette façon, personne
n'est attaqué, personne ne souffre et l'on continue à
mener une existence de petit besogneux. Là également,
avec toutes les coupures des multinationales effroyablement riches
qui tranchent sans égard dans la quantité du personnel
requis, ceux qui sont lestés se voient contraints de besogner
ailleurs dans des emplois beaucoup moins lucratifs. Quant aux autres,
par manque de temps dû à une charge de travail trop
lourde, bossent en heures supplémentaires en négligeant
leur vie de couple et tout ce qui vient avec.
De croire que personne n'est visé autres
que ceux que ces restrictions concernent directement lorsque des
dirigeants malveillants éditent des lois, des décrets
ou des règles est un leurre. Toute la population se retrouve
coincée entre les quatre murs de ces nouvelles contraintes.
Un exemple: ces lois en vigueur au Québec depuis une quinzaine
d'années ou un peu plus qui accordent des droits inaliénables
aux enfants est un empêchement direct à l'éducation
propre de ces derniers par leurs parents. Dès la première
année d'école primaire, on apprend aux élèves
que leurs parents n'ont aucun droit sur eux, ni sermon, ni restrictions
et ce qui s'ensuit. Ce qu'il faut comprendre, après ces années
de lois insensées, est que les parents sont dorénavant
totalement démunis, ils ont perdu toutes formes d'autorité
sur leurs rejetons, et la discipline, la responsabilité et
la bienséance de plusieurs s'en vont à vau-l'eau.
Je reviendrai un jour là-dessus, car bien des gais ont aussi
des enfants et leurs troubles sont d'autant plus grands qu'ils ne
font pas partie des couples dits normaux.
Ceci n'est qu'un exemple. Les sujets sont aussi
variés que la langue peut contenir de mots. De la politique
intérieure aux conflits internationaux. De ce que nous retrouvons
dans nos assiettes à ceux que nous avons dans nos lits en
passant par les droits des homosexuels, et ces hommes et femmes
qui ont réprimé leurs « tendances »,
comme on disait jadis, et qui rataient leur vie parce qu'on leur
refusait une identité propre, ce mot pris dans tous les sens,
propre et figuré. Je tenterai de couvrir le plus de sujets
possibles.
Voilà pour l'instant. Vous me relirez sans
doute dans une quinzaine si j'ai de la chance. Alors à très
bientôt et ne travaillez pas trop quand même, à
la limite, ça use.
Serge Brousseau Morin
02-09-08
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