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Chronique d'opinions
Serge
Brousseau Morin
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Une année
à bâtons rompus
Les familles sont
parfois nos meilleurs ennemis
Ben Laden va-t-il épouser
Saddam… Satan?
En empruntant les voies de L’Église
Petite réflexion
sur le genre humain
Et si les parents des gays
n’avaient pas été…!
Éditorial - Et
si nous n’étions plus gays…
Éditorial du 30 décembre 2003
Une année à
bâtons rompus
Encore une autre de terminée dans quelques heures. Celle-ci
non plus ne reviendra pas, collée dans nos souvenirs, nos
mémoires défaillantes, parfois embellissantes, ce
temps qui nous vit ne nous permet pas de retourner sur nos pas.
Rien d’autre n’est possible que cette fin qui nous
attend tous, pareille à cette année qui s’achève.
Notre société est étrange;
elle s’imagine avoir tout réglé et que plus
rien ne peut l’atteindre ou la faire défaillir. De
nos jours, dans ce monde dit civilisé, et ici je vise la
société capitaliste occidentale, nous sursautons
pour un rien. Nous hurlons notre indignation lorsque les prix
à la consommation grimpent, mais nous ignorons le pauvre
monsieur qui demande l’aumône sur le trottoir. Nous
sommes si ancré dans notre confort, si persuadé
qu’aucune catastrophe ne pourrait nous atteindre que nous
préférons accorder une place hors proportion au
matériel, à l’argent et moins à la
valeur des sentiments qui nous habitent. Il y a paradoxe. Soyez
bons, mais ne vous apitoyez pas; soyez sensibles, mais pas de
larmes, c’est de la sensiblerie; soyez généreux,
mais pas trop non plus, vous passeriez pour débonnaire.
Nous assistons à la naissance de la démocratie assistée
: pensez ceci, car, si vous croyez à cela, c’est
très mauvais et nous vous jugerons en vous jurant que c’est
bon pour vous.
La science a fait des pas de géants depuis
une centaine d’années. Les 50 dernières nous
ont assis sur une autre conviction, la médecine moderne
peut tout, possède des pouvoirs illimités. Aux premiers
symptômes d’un rhume ou d’une grippe, vite à
la pharmacie et pour quelques-uns à l’urgence de
l’hôpital, ils vont me guérir dans le temps
de crier ciseau. Nous faisons des scandales pour des banalités
ou du moins pour des événements qui auparavant étaient
tout ce qu’il y a de plus ordinaires. Avoir un rhume ne
fait pas mourir, une grippe n’entraîne pas la pleurésie.
On ne se rend pas en clinique pour une égratignure. On
ne meurt pas au bout de son sang pour une petite coupure de rien
du tout. Les bactéries sont utiles à la vie, elles
sont même nécessaires. Ici, dans cette chère
Amérique, on vend ce qu’on ose appeler des fromages
confectionnés avec des protéines de synthèses
et on nous vend des produits pour désinfecter notre environnement,
pour le purifier; pendant ce temps, la pollution gagne des galons
chaque jour. Les enfants de maintenant, trop aseptisés,
attrapent tous les virus qui courent tant leur système
immunitaire est affaibli. Quelle merde, non!
Dans un autre domaine captivant, il n’est
plus question de parler de la pluie et du beau temps, non, maintenant
nous philosophons sur la température. On nous informe du
moindre petit souffle de vent, le thermomètre chute de
2 degrés et, ô catastrophe, doit-on sortir!? Pour
nous québécois, la neige est un phénomène
banal, vraiment, pourtant, de ces jours bouleversés que
nous vivons, un centimètre et la ville est paralysée.
Se forment des embouteillages monstres si la chute de neige atteint
les 5 ou 6 centimètres. Durant l’été,
n’en parlons pas, s’il pleut, on panique, s’il
fait trop soleil, on va brûler, si des nuages s’amoncellent
au nord, nous aurons un orage, que faire, mon doux! Si le thermomètre
se rend à 35 ou 37 degrés, nous allons tous crever,
c’est infernal!
Je me souviens, dans mon enfance, de tempêtes
si fortes qu’il nous était impossible de sortir tant
les bourrasques de vents charriaient la neige, on n’y voyait
pas à 50cm; de bancs de neiges (congères) pouvant
atteindre les 3 mètres et personne ne se plaignait parce
que c’était normal dans un pays de neige de recevoir
de grosses bordées de temps à autre. Aujourd’hui,
c’est un obstacle majeur à la bonne marche des affaires
et on panique en en jasant pendant une semaine. Il était
aussi ordinaire et insignifiant d’avoir des journées
de pluie et d’autres ensoleillées ou que le vent
souffle plus fort sans qu’il soit question de mettre les
femmes et les enfants à l’abri. On se rendait à
l’école en hiver et au parc en été
sans que nos mères s’affligent ou s’inquiètent
pour des peccadilles. On fumait des cigarettes à 13 ou
14 ans, on s’essayait à la bière et au vin,
on se faisait des attouchements mutuels et on entendait les adultes
parler grivois. Tout ceci était drôle et faisait
partie de nos vies. Sommes-nous plus traumatisés? Les enfants
d’aujourd’hui protégés de tout seront-ils
plus équilibrés et plus heureux, sains et honnêtes?
Je ne le crois pas.
Au vingt-et-unième siècle, nous
nous heurtons pour des insignifiances, nous prenons le lit ou
tragédions pour un petit rhume qui n’est qu’un
rhume. Nous courons chez le médecin pour un vaccin contre
la grippe; nous demandons aux jeunes de mettre des condoms, mais
les adultes baisent à gauche, à droite et ailleurs.
On parle de fidélité alors qu’il y a 44% de
divorces; on nous demande d’être de bons citoyens
exemplaires, de ne pas voler, de ne pas se battre, de ne pas tuer,
de ne pas frapper nos enfants, de ne pas discriminer, de ne plus
fumer en respirant le bon air pollué de nos villes, de
rester minces et de porter un soin particulier à notre
santé, mais on nous publicise mur à mur du junk
food genre american all the way...! Les juges libèrent
de dangereux tueurs ou des violeurs notoires, mais emprisonnent
de pauvres petits citoyens anonymes pour possession d’un
seul joint ou pour avoir oser allumer une cigarette dans un endroit
public. Un policier signe une contravention pour un feu arrière
défectueux en négligeant d’arrêter celui
qui roule dans les rues de la ville à 90 ou brûle
un feu rouge. Les multinationales nous volent sans compter, leurs
P.D.G. coupent des dizaines de milliers d’emplois avec l’assentiment
des gouvernements, mais il ne faudrait rien dire et surtout avaler
les baisses de salaire, les coupures, les pertes de bénéfices
marginaux alors que les patrons partent avec des bonus de 5, 10
ou 20 millions. Pas de problèmes, tout est normal.
Yeah! Vive les mensonges, l’hypocrisie,
l’arnaque légale, les juges et les avocats dissidents
(eux c’est permis), les ministres ou les maires lâches
(ça aussi n’est pas interdit), les gouvernements
qui diminuent les impôts et qui du même coup nous
affirment ne plus avoir de fonds pour la culture, les vieillards,
les handicapés, les bibliothèques, la réparation
des rues, des autoroutes et des aqueducs. Bref, citoyens, taisez-vous
et baissez-vous qu’on vous baise. Laissez-nous vous convaincre
du bien fondé de nos actions malhonnêtes, comprenez
que c’est pour votre bien et que de toute façon,
vous n’y comprenez rien. Élisez-nous sous de faux
prétextes, des promesses que nous ne tiendrons pas et ne
vous indignez pas, c’est inutile, nous sommes les plus forts.
Je n’invite pas à la révolte.
Je ne souhaite pas la violence, elle est désuète
et superflue, non je nous dis simplement de demeurer vigilants
et de cesser de nous laisser berner par cette drôle de société
qui exige de plus en plus des gens de se comporter en enfant responsable;
enfant pour nous diriger plus aisément, responsable pour
calmer en nous la révolte qui parfois gronde assez pour
monter aux barricades. Durant l’année qui se termine,
c’est exactement ce que j’ai ressenti devant les autorités,
devant les niaiseries qu’on a entendu tant au Québec,
au Canada, en Europe et aux États-unis. Un sentiment encore
plus évident que les années précédentes
d’avoir été berné en laissant croire
au peuple que tout est normal.
Je ne sais plus si c’est normal de se la
fermer ou de hurler chaque fois qu’un événement
me prend aux tripes, je ne sais plus, vraiment, mais je sais que
je ne serai jamais indifférent aux mensonges, à
la stupidité et à la cupidité.
Bonne et heureuse année à tous et
comme on dit chez nous, le paradis à la fin de vos jours...
si cela est possible!
Serge Brousseau Morin
30 décembre 2003
Les familles sont parfois nos meilleurs ennemis
Je sais, il y a dans ce titre beaucoup d’ironie. Ce n’est
pas sans raison. La famille n’est pas notre pire ennemi,
comme on pourrait le croire, puisqu’elle devrait en principe,
en nous ayant engendré, accepter d’emblée
tout penchant que l’un de ses membres pourrait avoir.
L’arbre, à l’occasion, penche vers la gauche
ou la droite, en politique par exemple, il devient par le fait
même acceptable pour les membres composants la famille
de tolérer des visions différentes. La politique
étant par nature affaire d’artifice définie
et créée par les hommes. Du point de vue de la
religion, déjà, le bât ne blesse peut-être
pas, mais une certaine censure est émise, on refuse donc
d’accorder trop d’importance à celui ou celle
qui s’est épanché sur une divinité
autre que celle inculquée dès la naissance. Quoique
dans certains milieux, il est inutile de pavoiser ou de brandir
un dogme différent de celui auquel on appartient. Comme
s’il était normal d’apparaître dans
ce monde affublé d’une bible, de la torah, du Talmud
ou du coran.
Par contre, là où la sensibilité
des composantes familiales devient aussi dure qu’un steak
trop cuit et où en même temps leur âme souffre
sans avoir d’abord analysé le sujet, c’est
la sexualité. Déjà, encore de nos jours
pourtant de façon plus discrète, le futur époux,
conjointe ou le diable sait quoi, devient un sujet de prédilection
et les cancans vont bon train bien avant la noce, si noce il
y a. Or, dans tout ceci, en creusant plus profondément,
en tirant sur les racines qui se frayent un chemin à
la surface de la vie ordinaire, il y a le tabou des tabous :
l’orientation sexuelle. J’ai écrit ces deux
derniers mots avec la délicatesse du loup entrant dans
la bergerie afin d’éviter d’éveiller
les consciences endormies. L’odeur que dégagent
ces sentiments dits désordonnés, selon eux, bien
entendu, est si puissante, qu’ils finissent par croire
qu’il s’agit là du souffre des flammes de
l’enfer et vlan! Lucifer est entré dans nos murs.
C’est ainsi que les racines du rejeté,
du souffre-douleur doivent s’accrocher le coeur dans les
méandres filandreux de quelque cellule familiale autre
que la sienne qui voudra bien l’accueillir et l’aimer
comme il le mérite, comme nous le méritons tous,
car, ceux qui nous ont engendré en tissant les hormones
pendant neuf longs mois, nous regardent tout à coup avec
révulsion. Dans tout ceci, donc, la famille génitrice
nous renie parfois, elle devient par le fait même notre
meilleur ennemi car jamais nous ne cessons de les aimer et de
courir derrière leur indifférence et même
leur haine injustifiable. Je pourrais arrêter ici ma diatribe
sur les amours difficiles ou les relations hasardeuses des homosexuels
(elles) avec leurs proches. Certains diront que voici là
un homme qui divague encore sur les accointances entre parents
et enfants. Je ne cesserai jamais de le faire car le monde dans
son ensemble m’écoeure assez de temps en temps
pour que je doive refaire le chemin pénible de l’examen
de leur conscience, la mienne et la vôtre, c’est
à souhaiter, restant libre de tous propos fallacieux.
Ce long préambule, qui j’ose croire
ne vous a pas trop lassé d’ennui, pour nous remettre
sur les rails d’une réalité quotidienne
de jeunes immigrants montréalais qui doivent traverser
un désert de méchanceté ou d’indifférence,
leur famille les abandonnant comme des chiens galeux. Pour ces
gens de petit esprit tordu, NOUS, les gays et les lesbiennes,
sommes profondément malades ou bien désaxés
ou encore, le pire du pire, d’horribles vicieux qui se
vautrent dans le stupre, la débauche de tous ordres.
Dans le journal anglophone de Montréal,
The Gazette, il y avait en date du 27 septembre, un article
époustouflant sur le rejet par les familles d’immigrants
des fils et des filles homosexuels (elles). Un premier cas,
pakistanais d’origine, 33 ans, renié par son père
musulman, bien sûr et même prêt à demander
à la cours de justice de lui enlever la responsabilité
paternelle de cet enfant né du diable. Père en
accord avec la Sharia qui condamne à mort l’homosexualité
etc...etc... cent mille histoires de ce genre, me direz-vous,
sauf que le gars doit immigrer s’il ne veut pas être
assassiné, sauf que sa famille était ce qu’il
avait de plus précieux et qu’il les a tous perdus.
Fin d’une tragédie, début d’un drame
car son existence sera parsemée de ces souvenirs pénibles.
Dans la très controversée communauté
juive de Montréal, séfarades donc francophones,
hispanophones, anglophones pour la plupart, hassidique aussi,
il n’est même pas besoin de prononcer le mot homosexualité,
déjà c’est commettre un péché.
Alors, c’est tout dire. Il y a pourtant des activistes
gays dans la communauté juive montréalaise qui
ont dû se battre et doivent encore poursuivre la lutte
afin de forcer les portes de l’étroitesse d’esprit
de leur entourage. Rejet, dénie, menaces d’être
rayé du testament, pécheur doublement pervers
sont des termes courants.
Dans la très catholique communauté
italienne, 260,000 personnes environ pour Montréal et
banlieues, il est de toute urgence question de guérir
ses impénitents pécheurs, de les marier au plus
vite ou alors de se taire à tout jamais. « Omosessuale,
che onta, degenerato! »....hypocrisie quand tu nous tiens!
Bien sûr, des ligues de défense des homosexuels
italo-québécois ont vu le jour et participent
dorénavant chaque année en août à
la Fierté gaie ou gay, c’est selon, ou encore Gay
Pride pour les français de France.
Et les hispanos, les latinos de l’hyper
catholique Amérique du sud. Machos, mâles endurants
qui hurlent: À mort les pédés et qui les
assassinent ou emprisonnent et torturent. Pourquoi évoluer
quand c’est si facile de se défouler et que le
Saint Vatican nous bénie. La communauté rassemblant
des Péruviens, des Argentins, de Boliviens, des Chiliens
principalement a immigré avec ses principes du Moyen-âge.
Pour ne citer l’exemple que de Tony P. que sa mère
a renié à tout jamais. Lorsqu’elle a appris
l’orientation de son fils, elle lui a dit: «You’re
dead to me, I wish I never had you.» Qu’est-ce qu’une
mère peut proférer de pire et qu’y a t’il
de plus blessant que votre maman qui crache sur vous!?
Voilà aussi ce que font les religions,
les sectes et le manque d’éducation, d’information
et le bien-être que la grande majorité des gens
trouvent à se vautrer dans ses clichés éculés.
Pour les 83% de Québécois francophones de souche,
il semble que d’avoir été étranglé
par l’Église pendant près de 250 ans les
ait porté à réfléchir, à
accepter avec une plus grande simplicité, ou en tout
cas plus rapidement, le fait que leurs fils et filles homosexuels
sont des êtres comme tout le monde, qu’il ne faut
pas faire d’un grain de sable une montagne et que la vie
est si courte... profitons de nous-mêmes, chacun avec
l’intensité de son amour. Ceci n’exclut nullement
les drames qui se sont passés dans plusieurs familles,
mais il semble que pour un bon nombre la tragédie grecque
se soit calmée bien vite et que le Québec, Montréal
en particulier, demeure l’endroit en Amérique du
nord où il est le plus facile de vivre ouvertement son
orientation de dégénéré(e)... et
que des lois nous protègent... du moins jusqu’à
ce qu’un hurluberlu mette fin au party.....!
À bientôt et vivez vos amours,
rapprochez-vous, l’hiver arrive et comme on dit chez nous:
i fa frette...!
Traduction pour les étrangers à
notre patois: Il fait très très très froid,
on s’les caille, quoi!
Serge Brousseau Morin
27 octobre 2003
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Ben Laden va-t-il épouser Saddam…
Satan?
L’apparence anodine, pour certains, que prend le discours
actuel sur le mariage gay religieux m’apparaît aussi
ridicule que le titre de cet article. Rien n’est plus
important pour l’heure dans l’actualité que
cette question d’épousaille. Non pas pour le sacrement
en tant que tel, mais pour tout ce que cela entraîne.
Je constate que des couples homosexuels, hommes ou femmes, désirent
avec autant d’ardeur qu’ils en mettent à
s’aimer, qu’une cérémonie religieuse
devant un prêtre ou un pasteur est une chose d’une
importance capitale. Soit, je l’admets même si pour
mon ami et moi, nous n’y accordons aucune espèce
de considération. Une simple union civile dans notre
cas nous comblerait largement.
Donc, à chacun sa soupière pour
y puiser les légumes qui nous nourrissent et nous réconfortent.
Pour le Vatican, notre existence leur apparaît tout à
coup primordiale. Nous savions que l’Église catholique
romaine rejetait l’homosexualité, mais jamais à
ce point. Voilà où le bât blesse, Rome ne
se contente plus simplement de nous fermer la porte en nous interdisant
le sacrement du mariage devant Dieu et les hommes, ils nous renient,
nous bafouent et cela tout à fait ouvertement. Monseigneur
je ne sais plus qui, la semaine dernière, répondait
aux questions pertinentes d’un journaliste montréalais.
À son avis, à force de fouiller dans sa boîte
à malices, finit par répondre que la seule union
naturelle et commandée par Dieu lui-même, ce n’est
pas rien, était celle entre un homme et une femme et dans
le but ultime de la procréation. Donc, Monseigneur Machin-truc
remise de côté également les couples dits
illégitimes hétérosexuels parce que non-mariés
dans le cadre de l’église, les divorcés qui
commettent selon lui un acte irréparable etc. … Pour
tout dire, à la question : Mais, monseigneur, que faites-vous
de l’amour tant prêché par l’Église
qu’il soit entre un homme et une femme ou entre deux personnes
de même sexe? Réponse du prélat : Je puis
reconnaître chez les…hom…homosexuels ( il y
a eu là un réel bafouillage ) une grande amitié.
Mais, Monseigneur, de rétorquer le journaliste, que faites-vous
de la passion? Elle existe, elle est bel et bien là….!
Réponse du monsieur-prêtre-évêque-archevêque
: C’est dommage, mais ils doivent faire vœu de chasteté
et respecter les lois de Dieu.
Sachez, mesdames et messieurs, que nous ne sommes
pas naturels puisque nous copulons dans le péché
mortel et foutaises de bordel de merde, je n’eus point crû
qu’il existât encore de nos jours du siècle
des représentants de Dieu encore assez intolérants,
stupides et peu évolués pour affirmer dans le plus
grand sérieux de tels énoncés. Passe encore
que l’on nous refuse le sacrement, après tout, même
si nous considérons ces dogmes dépassés,
ils sont encore la base de l’Église catholique romaine.
Pourtant, que nous redevenions des suppôts de Satan est
de l’hérésie à l’envers. Celle-ci
ne provient plus des infidèles contre l’Église,
comme au Moyen-âge, elle sont issues de l’Église
elle-même qui méprise tout une partie importante
de l’humanité en comptant bien sûr les amis,
parents, familles qui accueillent dorénavant leurs déviants
les bras ouverts tout simplement parce qu’ils les aiment.
Un autre, Monseigneur Turcotte, archevêque de Montréal,
affirmait quant à lui : écoutez, s ‘il n’est
besoin que d’amour entre deux êtres, allons-nous marier,
un père et sa fille, un cousin et une cousine, un chien
et son maître et oui, jusque là le ridicule…
que peut-on dire d’insignifiant lorsque l’on est à
bout de souffle et qu’on sent la menace!?
Et justement, cette fameuse déviance que
l’on nous ramène sur le tapis depuis quelque temps,
où se situe-t-elle? En quoi suis-je malade d’aimer?
Oui, je sais, c’est une répétition et je demeure
tout à fait conscient de réécrire les mêmes
mots, mais comment agir autrement lorsque des tarés nous
recyclent la même boue. Alors, par pitié et non pas
celle des églises, mais bien celle envers l’humanité,
Mesdames et Messieurs les fifs et les gazons maudits, les gouines
et les tapettes, les fifis et les lesbos, les beaux garçons
et les folles, les mangeux d’culs et les autres qui se reconnaîtront
parce qu’il y a encore beaucoup de gens de par ce petit
monde qui voudraient nous écraser et nous remettre dans
le droit chemin de la légalité et de la légitimité,
par la plus grande des indulgences envers vous-même, battez-vous
et ne laissez rien au hasard. Ne prenez pas pour acquis toutes
les lois maintenant en notre faveur. Les lois se défont.
Soyons vigilants et disons haut et fort notre goût de vivre
et d’aimer. Passons au peigne fin toutes les têtes
malveillantes afin de les débarrasser des poux qu’ils
entretiennent encore à notre égard.
Savez-vous qu’en fin de compte, Ben Laden
et Saddam dans le même lit, ça pourrait s’enculer
à qui mieux mieux et sait-on, peut-être apprécierait-il
la chose? Et si je célébrais la noce entre ma chienne
Gaby et mon chat Wolfie? Subirais-je les foudres de l’Église
ou celles de Dieu? Je crois en fin de compte que la dernière
fois où j’ai pénétré ( mon doux,
ça devient excitant ) dans une église, il s’agissait
justement de la dernière. Qu’il soit question de
funérailles ou de mariage, de baptême ou d’autre
chose, plus jamais ils ne me verront pénétrer les
entrailles de leurs maisons de Dieu, elles puent beaucoup trop
l’irrespect!
Serge Brousseau Morin
13 septembre 2003
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En empruntant les voies de L’Église
Il y a une maxime de la bible qui se lit à peu près
comme suit : celui qui accroît ses connaissances, accroît
sa tristesse. Ce qui revient à dire et confirmer cette
autre phrase entendue maintes fois dans ma jeunesse : Heureux
les creux, car le royaume des cieux est à eux.
Devons-nous, d’un même souffle,
prétendre à l’ignorance pour aspirer à
la voûte céleste constellée d’étoiles
angéliques et ainsi profiter des largesses divines? Je
suis et demeure dans l’expectative d’une définition
moins sectaire des dogmes religieux. Je me meurs de connaître
ceux qui me feront adhérer à des religiosités
saines et positives où la part de liberté de l’esprit
et de l’interprétation sauront combler mes attentes
mystiques si tant est qu’elles existent. Sectarisme égale
étroitesse d’esprit et ainsi nous dit-on de suivre
le troupeau en écoutant aveuglément les prélats
en place.
L'ignorance amoindrie les facultés de
réactions, l’esprit critique et parfois de révolte
chez les brebis du troupeau et ceci dans toutes les confessions.
Je me sais athée depuis tout jeune, pas tout à
fait conscient de cet état philosophique avant sûrement
mes 16 ans, mais Dieu me paraît une croyance plus plausible,
du moins plus valable, quoique douteuse, que les religions,
peu importe laquelle. Il me semble que les dirigeants spirituels
sont pour beaucoup des bourreaux de l’esprit et de l’âme
prêts à tout pour asservir et soumettre les humbles,
les faibles et les indécis au même titre que les
forces politiques mécréantes.
Dans la revue RG (rencontre gaies) de Montréal,
j’ai lu, abasourdi, l’article de Yves Leroy sur
les allergies aux Églises, bien sûr, les gays allergies.
Au dernier mot de cette chronique d’opinion étonnante,
une forme de colère sèche m’arrachait quelques
borborygmes imprononçables et appartenant d’emblée
à la confession que l’on m’attribua déjà
poupon. Pardon pour les sensibles, mais, j’étais
en CHRISSSS. La polémique est la suivante : Peut-on vivre
en tant qu’homme sans religion et de surcroît, peut-on
être homosexuel et religieux, croyant et pratiquant tous
cultes confondus? Les gays ne sont pas plus anti-religions que
peut l’être l’homme hétérosexuel
en général. Les églises du Québec
se sont vidées pour des raisons évidentes que
nous connaissons : hégémonie, emprise, carcan
de prières, moralité, prosélytisme accru,
dénonciation en chair d’empêchement à
la famille etc. etc….
Dans ces périodes d’extrême
puritanisme, de sectarisme débile, tout rapport charnel
est prohibé sauf celui qui promeut la création.
De ce fait, deux hommes ou deux femmes qui se donnent du plaisir
et s’aiment deviennent non seulement une nuisance pour
la société mais les pires impies que l’on
puisse imaginer dans une société de pureté
hypocrite. Bien sûr, il y avait des homosexuels en 821
et en 1534 et aussi en 1678, en 1859 et 1922 et en 1865 et en
1937 et en 1939, le régime nazi a effectivement catalogué
et marqué les tapettes du triangle rose et envoyées
à la chambre à gaz. Que je sache, l’Église
catholique, l’Église protestante, l’Église
anglicane, orthodoxe grecque et russe ne s’y sont pas
opposé. Ce Monsieur prétend qu’il n’y
a pas que les cathos dans le monde. Nous savons tout cela, sauf
que personne jamais n’a voulu des homosexuels, nulle part.
Il y a peut-être eu la Grèce antique, l’Empire
romain, croit-on, mais jusqu’où allait la liberté
sociale, ça reste à déterminer.
En effet, de très nombreux régimes
ont bafoué, pourchassé et écrasé
les homosexuels. Les églises aussi! L’Église
chrétienne catholique romaine rejette l’homosexualité,
on a qu'à lire le nouveau lexique et les récentes
déclarations du Vatican. Mais il y a aussi les autres
et mis à part les protestants, en souhaitant ne pas faire
d’erreur, nommez-moi des religions qui acceptent avec
autant de bonheur un homme et une femme, tous les deux homosexuels,
accompagnés de leurs enfants; deux hommes tenant par
la main leur bambin de cinq ans, deux femmes en amour, l’une
avec un bout de chou dans ses bras et l’autre, enceinte
jusqu’aux oreilles par insémination artificielle.
Je ne connais aucun mouvement religieux qui soit assez ouvert
d’esprit et courageux pour accepter sans la moindre arrière-pensée
les cas que je viens de nommer qui sont pourtant des faits de
tous les jours.
Dans l’Islam, oubliez toutes formes de
liberté, même la plus anodine. On me rétorquera
le contraire, mais je suis persuadé que si demain matin
je réunis les plus libéraux des musulmans de Montréal,
aucun d’entre eux n’aura assez de compréhension
et d’amour pour m’ouvrir les bras. Et s’il
le fait, chacun apportera son lot d’essais pour me décontaminer
et me soigner parce que de toute évidence, nous sommes
tous de très grands malades. M. Leroy écrit ceci
: Où les gais peuvent-ils trouver plus grand espace de
liberté? /….C’est le christianisme qui nous
a appris à respecter l’individu…/ (première
nouvelle, car les bons petits cathos de mon enfance m’ont
traité de tapette tant et aussi longtemps que je ne me
suis pas défendu….bel exemple de charité
chrétienne!) Il dit aussi : les valeurs dont les gais
profitent aujourd’hui sont le fruit d’une lente
et difficile évolution, basée sur l’apport
chrétien…. etc. …Foutaises!
La société humaine dans sa totalité
est responsable des horreurs commises envers les homosexuels
de toutes les époques, autant les politiciens que les
religieux. Si on brûlait les sorcières encore au
19ième siècle aux Etats-Unis, imaginez un pauvre
homosexuel perdu au fin fond du Wisconsin dans ces états
ultra religieux où l’on défend davantage
le port d’une arme à feu que les valeurs humaines.
Dans cette société dite parfaite que la planète
s’ingénie à copier et admire tant, on tue
et terrorise encore des noirs, des asiatiques et des homosexuels
parce qu’ils ne correspondent pas aux critères
fixés par la société blanche hétérosexuelle
dans laquelle ils évoluent (quel grand mot pour ce genre
d’individus). Pourtant, leur fameuse bible prêche
l’amour, la gentillesse, la charité chrétienne
dans tout ce qu’elle implique. La bible condamne les rapports
sodomites, le Coran les traite d’animaux, la Torah n’ose
même pas aborder le sujet tant il n’est pas question
d’envisager ce genre de problématique. Pour les
brahmaniques, les shintoïstes, les hindouistes et les bouddhistes,
je ne sais pas, or, je doute fort que nous soyons les bienvenus.
Ici, on ne parle plus d’interprétation, mais bien
des écrits dogmatiques et à tout analyser, moralisateur
et destructeur dans l’absolu.
Je n’aborderai pas les 3,000 et quelques
mouvements religieux américains. Pour ce pays aux milles
contrastes, il s’agit d’une plaie. Première
devise de l’Amérique toute puissante : In God We
trust. Pas très convaincant pour une société
qui n’est pas une théocratie. Les différents
rites religieux qui emprisonnent l’esprit des faibles
refusent d’emblée d’intégrer ou même
de simplement réfléchir à ce que sont les
homosexuels. Il n’est pas question d’étudier
notre façon de vivre car, au départ, nous sommes
des dépravés, des contre-nature et ce dernier
terme m’effleure les oreilles assez souvent pour me sauver
en courant de ces formalistes, ces conservateurs qui souvent
refusent tous les plaisirs que nous offre la vie.
Aussi loin que je me souvienne, jamais une spiritualité
quelle qu’elle soit ne m’a effleuré l’esprit.
Je me suis de tout temps considéré comme libre-penseur,
sans attache théiste donc religieuse. Je vais au-delà
de l’athéisme en frôlant, en flirtant avec
l’agnosticisme. Ce mot, lorsque l’on en connaît
la signification, est pour beaucoup la part du diable. On ne
doit pas rire à l’évocation du mal, de Satan,
du diable, car je côtoie des gens apparemment sain d’esprit,
fort religieux, qui croient dur comme l’enfer qu’existent
ses flammes et le maître de celles-ci. Pour un grand nombre
de personnes, les religions sont une porte de sortie afin de
trouver un guide qu’ils n’arrivent pas à
dénicher en eux-mêmes. Dieu, s’il existe,
est une entité formée par nous en lui-même.
Dieu est un tout, il est sa propre part existant en nous qui
sommes lui. Dieu est l’être et l’être
est Dieu. Il est l’exploration de lui-même en nous.
Le bien, le mal, nous en sommes ses parties et son tout. L’homme
n’a pas besoin de directeur spirituel comme guide, car
ces forces religieuses deviennent presque à coup sûr
les combats de l’agneau devant le loup. Les prélats,
les nonces, les mollahs, les ecclésiastiques de partout
manipulent à leur aise les âmes perdues, parfois
galeuses tout comme les politiciens parachèvent leur
travail en fouillant allègrement dans nos poches et en
éditant des lois bien plus souvent en leur faveur qu’en
la nôtre.
Malgré ce qu’en pense et écrit
M. Leroy, je n’ai personnellement besoin d’aucune
religion pour m’assaillir de prêchi-prêchas,
je suis unique comme tous les êtres vivants sur cette
planète et je mourrai un jour au même titre que
le curé da ma paroisse, le pope à Athènes,
mon chien ou la feuille qui tombe d’un arbre à
l’automne. Nous aurons tous un même point commun
: les cendres, la poussière. Je passerai de la lumière
à l’obscurité sans que personne ne puisse
me sauver ni même un hypothétique Dieu.
Je suis ce que je suis et personne ne m’empêchera
de vivre ma vie en aimant les hommes et glorifier mon amour
pour celui avec lequel je partage mes jours depuis bientôt
16 années. Si ça se trouve, c’est peut-être
lui ma lumière.
Mes connaissances s’accroissent chaque
jour et pourtant, mon bonheur n’en est que plus simple.
Serge Brousseau Morin
11 août 2003
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Petite réflexion sur le genre humain…!
Il y a genre et genre. La première est
d’avoir un genre : caractériel, jovial, pincé,
sympathique ou encore très très imbu de soi en se
flattant de toutes les soies que l’on puisse imaginer ou
composer. Mais enfin, ceci est autre chose, même un autre
genre de genre. On dit qu’il ou elle a un genre de beauté
également, genre Leonardo ou Gino (pour les Français,
ce dernier signifie, pour les Québécois, rital tombeur
kitsch); il y a la femme araignée qui attire tout sur son
passage qu’elle soit d’un penchant ou d’un autre;
il y a le laideron charmant auquel personne ne résiste,
et oui, ça arrive. Les classiques, les belles gueules impeccables
froides comme des banquises. Les blonds, les noirs, les bruns,
les châtains, les gris, ceux que l’on remarque dès
leur arrivée dans une pièce, beau comme un cœur
aux cheveux poivre et sel, au visage de 30 ans et pour qui la
sexualité est une aventure téméraire voire
impossible dans certains cas obscurs.
Oui, il y a tout cela et nous pourrions en faire
des années-lumière d’exemples tant chez l’humain
le genre est d’importance et devient l’un des premiers
atouts de séduction dans nos sociétés. Je
ne pense pas ici en particulier au vingtième siècle,
mais à tous ceux passés pour lesquels nous nous
passionnons encore et devant lesquels nous demeurons pantois.
Prenez par exemple la célèbre Marie-Antoinette,
reine de France qui, élevée par une mère
austère, fit tant qu’à elle son petit bonheur
était de se créer de multiples genres afin d’oublier
l’ennui de son époux qu’elle n’aimait
pas et la morbidité de l’éducation reçue
en Autriche. Le rapport à la séduction ne passe
pas tout à fait par hasard par des modes ou des genres.
Fatiguée de ce qu’elle avait connu et enduré
par moment avant la mort du roi Louis XV, elle manqua à
l’étiquette de Versailles en brisant la période
de deuil par de nombreux enfantillages quoiqu’elle n’eut
que 20 ans à cette époque. Elle se fit offrir le
Petit Trianon, en fit raser les jardins pour, disait-elle, casser
la monotonie du parc de Versailles. Elle créa un nouveau
genre, plus libre, plus désordonné à l’anglaise.
Ses toilettes, sa coiffure s’en ressenti en donnant au monde
le Rococo. Des encorbellements surchargés, depuis sa tête
jusqu’aux potiches florales qu’elle faisait placer
un peu partout. Marie-Antoinette venait de définir et créer
un genre, donc un style et par ce nouveau courant, elle charmait
car toute la cour et même ailleurs, par l’entremise
des ambassadeurs, firent de même. La reine donna le ton.
Louis XVI ne pouvait lui résister, il tombait sous le charme
de son genre, tout comme Louis XV, son grand-père.
Si des genres, Marie-Antoinette en inventa à
ne plus savoir qu’en faire, toutes les époques firent
la même chose. La nôtre n’en est pas exclue.
De nos jours, tous les genres sont permis. Du plus mièvre,
les attardés des années 70, aux plus excentriques,
les noirs corbeaux de nos cités surpeuplées. Entre
eux, il y a une foule de genres que l’on ne peut ignorer
et par ceux-ci, nous pouvons très souvent définir
à quel genre sexuel appartient la personne. Voilà,
le mot est lâché, sexe, sexuel, sexuellement, hétérosexuellement,
homosexuellement et pour ne point blesser les âmes agacées
ou tourmentées, les hétérohomosexuellement
actifs. Ces derniers n’ont aucun complexe et c’est
tant mieux pour eux, ils sont peut-être moins coincés
ou au contraire vaguement convaincus de n’être pas
branchés. Bref, les genres sont tous plus palpitants les
uns les autres même si parfois notre fibre critique défavorise
ou écarte de notre chemin les moins ragoûtants. Normal,
je ne coucherais pas avec un genre de gars qui ne me plairait
pas. À moins de souffrir de masochisme.
Dans la communauté homosexuelle, tant
hommes que femmes, combien de genre dénombrons-nous? À
bien y regarder, je crois qu’il y a un genre différent
pour chaque homme et chaque femme composant le paysage gay. En
tout premier lieu, et je ne causerai que des hommes pour éviter
la crucifixion ou la flagellation, disons que les gays déterminent
encore les modes, c’est-à-dire le look donc, le genre
à adopter. Il y a ici un paradoxe puisque j’affirme
que chaque être humain dans cette communauté est
différent, comment peut-on créer un courant, un
genre? On lance DES modes, plusieurs à la fois. On remarquera
que dans un bar, un club ou sur une terrasse, les habitués,
en général, adoptent le look de l’endroit.
On ne retrouve pas la foule du Drug store au Sky et inversement.
Il s’agit de deux endroits gays à Montréal
pour ceux qui l’ignorent situés dans ce que nous
appelons le Village gay.
Malgré tout cela, il y a deux genres que
l’on ne peut oublier : le masculin et le féminin.
À l’intérieur de ceux-ci, plusieurs genres
de masculins, autant de féminins. Le genre gay straight
ou le genre à cheval sur les deux, c’est-à-dire
hyper straight dans son milieu de travail et hyper folle dans
son milieu de vie privée. On peut voir aussi, le genre
folle partout, celui pour laquelle (il n’y a pas de faute
de genre ici) aucun plafond n’est assez haut pour la grandeur
de sa folie. Ce sont les plus distrayants, avouons-le! Ils ont
un courage hors du commun. Et que dire du Gino gay, tombeur impénitent,
chemise ouverte, poils bien en vie et en vue, bosse placée
dans le pantalon cousu sur la peau, gland bien offert. Ça
existe encore et on les remarque. Et ici, de ce côté
de l’Atlantique, il y a les cowboys, pas seulement les vrais
qui nous viennent de l’ouest canadien ou américain,
mais ceux qui, ici, dans les rues de Montréal, s’amusent
à se dandiner comme leurs pairs des plaines arides du deep
south américain, les clones et quelques fois : les clowns.
Ceci est autre chose et j’ose croire que je ne serai pas
occis.
Les cuirs. Là, j’avoue être
bouche bée devant autant d’exotisme. Assurément,
se balader ainsi vêtu, et parfois la fesse à l’air
et la contemplation libre, me laisse songeur. Puisqu’il
y a également dans ce genre, de vrais mâles, des
durs de durs mais aussi, des folles et…et…quoi encore!
On me dérange dans mon genre? On voudrait me faire croire
que les genres s’influencent mutuellement, qu’ils
sont tous libres de s’intercroiser sans heurts? Je n’en
crois rien. Le travesti n’arrivera jamais à s’inclure,
à s’immiscer dans le jardin des cuirs machos s&m
s’il ne transige pas ses frousfrous pour des chaps et d’épineux
cockrings. Le B.C.B.G. techno branché ne pourra pas se
vautrer dans le lit ou l’existence d’un hyper quétaine
tout simplement parce qu’ils ne vont pas ensemble. Voilà
pour les genres. Masculin singulier, masculin pluriel, féminin
singulier, féminin pluriel. Féminine pour Muriel,
au pluriel pour Catherine; masculin pour Quentin, singulière
catin pour Albert-ine en plusieurs tons… la vie est bien
faite, même si nos différents genres nous classent
dans des bocaux, des éprouvettes différentes, nous
savons que tous genres confondus, nous pouvons vivre côte
à côte, sans nous blesser, sans nous faire de mal,
sans nous imaginer que l’un est moindre parce qu’il
est différent… c’est ici, la différence,
celle de jauger qu’il ne faut pas juger.
La colonie homosexuelle, mieux portante qu’il
y a une quarantaine d’années, est encore malgré
tant d’efforts, ostracisée. Pourquoi est-elle mise
de côté? Parce qu’il est dans le genre humain
de créer des castes, des clans, des gangs. Or, dites-moi
pour quelles raisons certains gays trouvent dommage voire outrageant
ou désolant que des hommes s’habillent en femme ou
qu’ils soient à mi-chemin entre l’homme véritable
et la femme absolue? Si nous inventons des clans ce n’est
certes pas pour ostraciser, mais bien pour que chacune des personnalités
composant nos sociétés soient libres de disjoncter
comme il l’entend sans avoir à subir les foudres
des ses congénères, l’opprobre ou le jugement.
Ne sommes-nous pas déjà assez excluent de la majorité
bien pensante hétéro sans que nous adoptions la
même attitude? Car, s’ils s’épousent
devant Dieu et les hommes, devons-nous en faire autant simplement
pour leur ressembler?
Dieu, que nous sommes un genre humain compliqué?
Bonne vacances à tous.
Serge Brousseau Morin
13 juillet 2003
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Et si les parents des gays n’avaient pas été…!
Et les parents, là-dedans!? Certains diront que s’ils
n’en avaient pas eu, tout aurait été plus
facile. Et d’autres encore que leur père et leur
mère étaient dans l’absolu la condition sine
qua non à leur acceptation, c’est donc dire à
leur réussite sociale et même professionnelle dans
certains cas. Quelques-uns n’en ont pas eu, quelques autres
ont essayé de s’en inventer, en s’agrippant
à des cellules familiales auxquels ils n’appartenaient
pas, celle de leur conjoint ou conjointe par exemple.
Les parents, père et mère, sont
pour nous tous d’une importance capitale. Personne ne peut
fonctionner dans sa vie sans eux. Parfois, ils sont d’un
emmerdement inimaginable, essayant de tout gérer, et quelques
fois même de digérer des évènements
à notre place en les mastiquant et les recrachant selon
leur façon de voir l’existence en rapport avec leurs
valeurs. Toutes les générations de parents se sont
retrouvées en conflit continuel avec leurs marmots. D’ailleurs,
les enfants sont mis au monde pour contester l’autorité
parentale. Normal, l’enfant est né pour remettre
en question l’apprentissage de la génération
précédente. En général, si je scrute
à la loupe les guerres inter-familles, les parents disent
oui, les enfants non, même s’ils espéraient
une réponse positive à prime abord parce qu’un
parent n’est fabriqué que pour interdire. Ça
vient avec le mode d’emploi. C’est sûrement
vrai puisque nous sommes tous passés par cette voie.
Les parents peuvent s’attendre à
tout de leurs rejetons : contestation, opposition, fumer, se droguer,
sortir trop tard, coucher trop tôt, les mauvais amis, les
influences néfastes, l’habillement et même
l’accoutrement dans certains cas obscurs, le langage, les
manières enfin, bref, tout est surprenant parce que tout
est différent. Lorsque j’ai eu moi-même 18
ans, en 1970, j’entrais au collège, à l’époque,
le plus contestataire de Montréal, le Collège du
Vieux-Montréal. Tableau dans un pavillon d’artistes
en tous genres : dopes, joints, dopes, LSD, dopes, acid, dopes,
haschich, la panoplie complète du jeune dégénéré
qui ne portait plus à terre et qui poussait ses vieux au
rancard, car, nous étions non seulement jeunes, mais différents
de tout ce qui avait existé avant nous. Pensions-nous!
Et ce n’était pas tout à fait faux dans un
sens. Par contre, que diable allions-nous inventer pour nous différencier
de la génération croulante de nos papas et mamans
qui eux avaient commis leur adolescence pendant la guerre de 1939.
En 1945, après cette boucherie que fut
cette guerre en Europe, la vie changea du tout au tout. Moderne
devenait-elle selon les dires et les souvenirs de ma propre mère.
On jouait à de petits jeux bien innocents en regard de
se qui se produit de nos jours : on s’embrassait à
bouche que veux-tu dans les endroits publics ce qui ne se faisait
pas avant la guerre si on était des jeunes gens bien élevés.
Lorsque les ados ou les jeunes adultes de ma génération
se sont pointés le bout de l’exotisme en 1966, 67,
68, il n’était question que de n’accepter en
rien toute la philosophie et le mode de pensée de ceux
qui était à leur tour devenu de vieux croulants,
même s’ils n’avaient qu’aux alentours
de 35 ans. Quel âge vénérable lorsqu’on
les examine du bas de nos 15 ans. Ça nous semble si loin….ouais,
j’ai déjà 50 ans et n’ai rien vu venir.
Bref, le temps a passé et les jeunes freaks des années
de la révolution des Led zeppelin, Chicago, Black Sabbath,
Santana, Pink Floyd et Janis Joplin se sont à leur tour
épousaillés légalement ou non, sous le doigt
de Dieu ou pas. Nous avons tout chambardé, tout bousillé
et maintenant…Les enfants ont grandi, ils contestent tout
ce qui leur est appris en vivant également avec les conséquences
de leurs chers vieux qui ont voulu tout foutre en l’air
les ambitions et les remontrances des grands-parents de leurs
petits.
Une nouvelle donne est venue s’ajouter à
tout ce qui a été bouleversé depuis la fin
de la dernière guerre. Une affirmation qui jamais dans
aucune société ne s’est manifesté avec
autant de virulence et de détermination : l’orientation
sexuelle. Si mes parents qui auraient aujourd’hui entre
75 et 80 ans ont dû passer au travers de ce qui leur paraissait
comme effroyable, c’est-à-dire baiser à gauche
et à droite avec le premier venu, écouter de la
musique de fou et se droguer à qui mieux mieux, les parents
de ma génération et ceux qui tournent autour d’une
jeune quarantaine d’années font face à un
ajout de taille dans leur petite existence : plus ou moins 10
à 15% de leurs petits revendiquent le droit de vivre leur
orientation sexuelle en toute impunité. Va pour cette chose
que l’on ne comprend pas, mais qu’on ne leur demande
que d’accepter, point à la ligne. Ce qui se passe
dans le lit des citoyens ne regardent qu’eux, pour citer
un premier ministre canadien aujourd’hui disparu. Sauf que,
l’évolution des mœurs s’attendait à
tout, mais peut-être pas tout à fait à ce
regard différent qu’ils sont dans l’obligation
de porter dorénavant sur les relations lubriques de leurs
jeunes.
Les évènements se sont succédés
et à vrai dire, personne n’avait prévu qu’un
jour tous les homosexuels (elles) de la planète se lèveraient
d’un seul bond pour crier à la société
: nous existons et nous réclamons les mêmes droits
que tout citoyen ordinaire. Nous ne voulons plus être placé
au ban des pestiférés parce qu’un garçon
tient la main d’un autre ou parce qu’une fille aime
bien glisser ses lèvres entre celles de sa copine. Comprenez
cette dernière comme vous l’entendez. Mais, malgré
toute la bonne foi du monde, même si une extraordinaire
évolution a fait son chemin en construisant des barrages
contre les homophobes, dites-vous que ces derniers sont encore
sur les remparts et que jamais, au grand jamais nous ne devrons
lâcher la lutte qui s’est entreprise il y a une trentaine
d’années. Des loups veillent. Des lois, ça
se défait sous tous les prétextes possibles ou tout
simplement sans aucun. Veillons au grain.
En conclusion, les parents de 1918 devaient admettre
que la guerre avait bouleversé les mœurs, leurs enfants
dansaient le charleston et les femmes commençaient à
porter des pantalons en fumant des cigarettes. La guerre de 1939
ayant stoppé bien des élans, la nouvelle morale
de l’après-guerre amenait la jeunesse de l’époque
à sauter au rythme des orchestre de jazz avec les Glenn
Miller ou Benny Goodman; les jeunes filles se décolletaient,
les ourlets remontaient et un peu plus tard on se pâmait
pour Elvis. Et puis, les Beatles ont provoqué en hurlant
le peace & love, en chantant l’amour, la liberté
et la récréation pour tous. 1970 a vu les balbutiements
non seulement de l’émancipation sexuelle, des femmes
entre autres, mais l’apparition d’un mutant : la folle
des salons de coiffures, des grands couturiers et de tous ces
métiers attribués aux homosexuels se montraient,
créaient des bars de rencontres que la police fermait pour
cause de mauvaises mœurs. En persistant et en contestant,
les bars, clubs et la société gay se sont établis.
Nous avons accompli des pas de géants depuis
une trentaine d’années. L’autre jour, en voiture
près de chez moi, j’attendais à l’intersection
le passage au vert. Deux jeunes garçons sont passés
sur le trottoir en se tenant par la main. Ils n’avaient
guère plus de 17 ou 18 ans. Je les ai enviés, presque
jaloux de cette extraordinaire liberté qu’ils s’accordaient
dans un quartier qui n’est pas au centre-ville et encore
moins le village gay de Montréal. Ils n’avaient qu’un
défaut : ils s’aimaient. Edith Piaf aurait chanté
: Le soleil sur nous peut s’effondrer et la terre peut bien
s’écrouler, Dieu réunit ceux qui s’aiment.
J’aurais voulu, en 1970, alors que j’étais
amoureux du plus beau gars de la planète, Marc, avoir le
courage, la folie de lui demander de poser ses somptueuses lèvres
de 16 ans sur les miennes de 17. Mais j’osais à peine
imaginer qu’il pouvait même me frôler. Je l’aimais
éperdument. Je suis demeuré sur ma faim à
tel point que je vous en parle 33 ans plus tard.
L’amour n’a qu’une voie. Le
désir n’a qu’une voie. Ces deux qualités
extraordinaires que possèdent les humains peuvent se voir
détrônées en quelques coups de mauvaises baguettes
magiques par des frustrés de tout acabit, de toutes provenances
étranges et aux esprits déformés. Ne vous
souciez que d’un devoir, celui d’aimer votre prochain
qu’il soit votre pareil, qu’il porte des culottes,
des talons aiguilles ou des frisettes à 3 heures de l’après-midi.
Pour ma part, j’aime le même homme depuis plus de
15 ans et que personne ne vienne seulement essayer de me l’enlever,
je mords…..!
Serge Brousseau Morin
12 juin 2003
P.S : Eh! J’oubliais. Les parents dans tout
cela!? Expliquez-leur, exposez-leur vos préférences
et s’ils vous aiment autant qu’ils le prétendent
et autant que les miens m’ont aimé, ils finiront
par admirer votre courage de vivre votre différence et
ne vous en aimeront que davantage.
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Éditorial - Et si
nous n’étions plus gays…!
Nous avons tous autant que nous sommes, un jour
ou l’autre, pensé ou imaginé que nous n’étions
plus homosexuels. Une idée comme ça jetée
en l’air, on jette les dés, on refait sa vie et puis…
on rentre dans le rang de la normalité. J’ai toujours
trouvé ce mot ignoble normalité, il suppose que
nous sommes tous égaux, en taille, en âge, en format
duplicata, en pensée, en logique, bref que nous sommes
moulés à la perfection à l’intention
et à l’usage des dirigeants. Car voilà bien
le hic : les dirigeants de tout acabit. Les religieux nous voudraient
occire, décapités ou pis castrés puisqu’il
est bien connu que nous sommes tous d’inqualifiables pervers,
et que si nous n’existions plus… quel soulagement
pour les Vaticaneux et les mollahs d’un peu partout.
Ah! Quelle idylle merveilleuse pourrais-je faire
en convolant loyalement et légalement dans une église
au bras d’une jeune nymphette vierge pure et blanche pour
laquelle j’aurais des élans passionnels quotidiens
et à laquelle je ferais des tas de bambins allant de zéro
à quinze ans à raison d’un par année.
Comme je serais heureux! Et pour compléter ce bonheur parfait,
parce que j’aurais enfoui des désirs invertis, les
parcs, les toilettes et ce genre d’endroits accueilleraient
mes déviances que je ne pourrais soulager autrement étant
un être illégal.
Cette vie minable a été dans un
autrefois pas si lointain. On se cachait, honteux d’un état
maléfique qui rongeait le cœur et surtout le bas-ventre
de ces hommes sans cesse coupables de ce qui n’était
pas un crime. Du moins, si je me réfère à
ma qualité d’homosexuel d’aujourd’hui,
je ne suis ni responsable, ni coupable de ce que je suis. Les
actes sexuels que je pose ne sont pas contre-nature et je me sens
on ne peut plus normal lorsque dans un transport amoureux, je
me jette corps et âme sur l’homme que j’aime.
Que peut-on reprocher à l’amour… quel qu’il
soit???
Et cet amour, ce sentiment si beau et si complexe, des présidents
de droite, des cardinaux mangeurs de balustres et des mollahs
excessifs voudraient plus que tout me le faire ravaler, m’interdire
l’existence sous prétexte que le diable m’habite.
On a souvent dit et écrit que toute personne s’opposant
farouchement à une chose, un état, une vision était
elle-même cet état. En somme, que ces extrémistes
s’opposant au bonheur légitime de chaque être
humain étaient dévorés par la même
passion cachée, enterrée, enfoui sinon vécue
dans l’ombre de leur conscience et de leur cellule de supposés
ascètes. Si la privation, l’auto-flagellation et
la pénitence est le genre d’existence qu’ils
ont choisi ou se sont imposés, libre à eux de vivre
ces sacrifices incongrus. Par contre, ils n’ont pas le droit
moral (cette moralité dont ils brandissent le fanion haut
et fort) de me culpabiliser ou de m’interdire de vivre mes
jours comme la nature m’a formé. Je suis ainsi et
c’est ainsi que Dieu me fit. Ceci pour les croyants et puis…
ce que vous voulez pour les autres… dont je suis!
Le Vatican, et l’Islam (je crois que ces
derniers n’ont jamais cessé) ont recommencé
à ruer dans la conscience des honnêtes citoyens en
nous accusant de ne pas être des humains normaux, qui rentrent
dans le rang, se taisent et agissent comme tous les autres en
les écoutant sans aucune forme de contestation. Le Vatican
dit de nous que nous ne sommes pas des individus ayant des droits
peu importe lesquels. L’administration du pays au sud du
Canada, coincé avec un président belliqueux, s’est
abstenue de voter une résolution qui ferait de tous les
homosexuels(elles) des êtres à part entière,
des individus ordinaires point à la ligne. Curieusement,
cette proposition émane d’un pays qui assassine des
milliers de gays chaque année, le Brésil. Serait-ce
un effet bénéfique du nouveau président?
Toujours est-il que chez les catholiques (et je présume
chez tous les chrétiens), des frères, des prêtres,
des ecclésiastiques, des aumôniers, des pasteurs
et des popes vivent une homosexualité latente ou se réfugient
dans la prière pour certains, dans l’abstinence absolue
pour d’autres et pour quelques-uns plus aguerris, dans les
saunas et les parcs de toutes les cités éternelles.
Les menaces de nous renvoyer à nos culpabilités
respectives, à nos cellules grises et à nos enfers
intérieurs sont à nouveau à nos portes. Quelques
méchants et pervers politiciens et serviteurs de Dieu voudraient
nous voler ces droits si chèrement acquis et qui encore
ne sont ni complets ni solidement ancrés dans la vie de
chaque homosexuel(le) de cette planète. Si au Québec,
des intervenants charmants et remplis de belles intentions repoussent
l’homophobie autant que faire ce peut avec les maigres moyens
mis à leur disposition, ailleurs et même très
près de nous, on s’acharne à nous détruire
en nous diabolisant à nouveau. Ils ont toujours été
là, à guetter, à surveiller l’évolution
d’une situation contre laquelle, jusqu’à présent,
ils ne pouvaient rien. Pour notre plus grand malheur, certains
d’entre eux ont repris le pouvoir et ils entendent bien
nous faire ravaler nos prétentions à une existence
normale.
Un peu chaque jour leur fait gagner du terrain
sur les âmes sensibles et fragiles que sont les humains
en mal de méchanceté. Il est si facile de manipuler
des foules et de finir par les contraindre habilement à
adopter leurs idées de la façon la plus abjecte
: la manipulation des consciences. On me rétorquera que
la population de nos jours connaît et reconnaît la
légitimité des gays et des lesbiennes. Bien sûr,
on est souvent prêt à nous accorder terre et mer
jusqu’à ce qu’un jour ils se rangent de l’autre
côté de la rive à cause justement de ces revers
de conscience dont les humains sont si habiles à faire
changer. Des girouettes.
Je n’irai pas plus loin, je me fâcherais.
Oh! Et puis, rassurez-vous, c’est déjà fait.
Non seulement suis-je né homosexuel, mais en plus, ma nature
m’affuble de combativité excessive, d’opinions
souvent, très souvent contraire à la masse et à
ceux qui les dirigent. Je suis un révolté né
qui essaie de se calmer maintenant que la cinquantaine est arrivée.
Mais, c’est bête, comment puis-je m’interdire
l’indignation quand elle se trouve à ma porte à
chaque seconde…!?
À Bibiane, mère exemplaire qui se reconnaîtra
entre toutes pour son amour et sa compréhension.
Serge Brousseau Morin
11 mai 2003
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