Blog
Londonien 2012-2013
Roland
Michel Tremblay, Londres UK
8 Janvier 2012
Je reviens du Saguenay-Lac-Jean,
deux semaines au Québec pour revoir ma famille. J’avais vraiment besoin d’une
cassure du travail, sans ça je ne crois pas que j’aurais pu y retourner très
facilement. C’est rendu l’enfer à la grande Cour criminelle de Londres,
heureusement il y aura de grands changements dans les trois prochains mois. On
va perdre notre Court Manager et j’espère qu’on va se débarrasser de sa bitch
responsable des ushers par la même occasion. J’ai
certainement l’intention de tout faire en mon petit pouvoir pour la déloger de
sa pseudo-position qu’elle occupe temporairement depuis plus de deux ans sans
jamais avoir passé d’entrevue, une position qu’elle n’occupe que parce qu’elle
couche avec le boss. Elle était une amie avec qui j’allais prendre un verre après
le travail, mais tout ça a changé lorsque mon copain Stephen a commencé à
travailler là aussi. Tout le monde le déteste à cause d’elle, et maintenant je
ne serai satisfait que lorsque sa tête va sauter.
Je
me vois déjà habillé en chevalier de la Reine d’Angleterre, prêt à être décoré
d’un OBE (ou le prix d’honneur des chevaliers, peu importe), avec une épée
étincelante d’or, lorsque d’une façon des plus solennelles et protocolaires, ou
plutôt formelles, le monde présent, la Reine incluse, ne verront même pas la
lame sortir de son étui avant que la tête de la pute soit détachée de son
corps, s’envoler pour aller se retrouver dans les deux mains ensanglantées de
son amoureux, le Court Manager déchu.
On
excusera peut-être la violence avec laquelle commence mon nouveau journal londonien
en ce 8 Janvier, je me remets d’une sinusite, je suis encore sur les
antibiotiques, et ce soir je bois du whisky et du Grand Marnier straight, nous
n’avons même pas de glace. J’écoute du Dépêche Mode, comme lorsque j’étais
adolescent, une des seules musiques qui provoque encore en moi une quelconque
émotion. J’ai trop écouté Tori Amos ces dernières
années, je dois revenir à ma source première, surtout en ce début d’année.
C’est
bien connu que les débuts d’années pour moi c’est la remise en question
absolue, le bilan de l’année dernière et l’établissement d’un plan d’action
pour le futur, du moins pour la prochaine année. D’habitude j’ai toujours
terminé d’écrire un livre ou un autre, et je dois décider quoi écrire ensuite.
Et toujours dans mon existence l’année d’avant s’avère meilleure du point de
vue de mes succès et accomplissements personnels que n’importe quelle année
antérieure. Mais pas l’année dernière. Ça a été ma pire. Je n’ai pratiquement
rien écrit, je n’ai pas terminé mes deux derniers livres de science-fiction, je
n’ai écrit pratiquement aucun article bien que ceux que j’aie écrit soient
peut-être mes plus importants, et j’aurais au moins voulu avoir envoyé ce
dernier article sur la théorie de l’expansion subatomique sur lequel j’ai
travaillé pendant des mois avec Mark McCutcheon, mais ça a dû attendre à 2012
parce que nous n’avons plus le temps pour rien. Notre emploi du jour mange
toute notre existence. Un article si révolutionnaire, il pourrait et devrait
changer le monde entier, toutes les conceptions scientifiques de l’univers
depuis les Grecs. Le plus important article jamais écrit, qui va remettre en
question Einstein, Newton, la loi d’Hubble, la théorie du Big
Bang, et la science de la cosmologie au grand complet. Quelque chose qui
devrait me tenir occupé ce mois-ci, qui risque de faire de 2012 mon année la
plus importante jamais vécue. Voilà ma chance de changer le monde, pourquoi ne
suis-je pas plus emballé? Quand on travaille trop fort, sous un stress
infernal, nous n’avons plus le temps pour la vanité personnelle.
Aussi
je pense que mon problème majeur est que j’ai dû arrêter de boire de l’alcool,
mon foie ne la supporte plus. Christ! J’ai même pas
encore 40 ans et mon esti de foie est en train de
contrôler mon existence comme jamais ma propre conscience et mon bon sens en
seraient capables. Je ne buvais même plus une fois par mois, et encore.
Maintenant je dois apprendre à écrire des choses brillantes et révolutionnaires
sans alcool. Et c’est rien, ma sinusite m’a presque convaincue d’arrêter de
fumer, mais voilà, je suis faible, j’ai comme décidé, ce soir je pense, de ne
pas arrêter. J’aime dire que pour écrire des romans je n’ai pas besoin
d’alcool, que ça détruit mon jugement et la qualité, mais je n’en suis plus si
certain. C’est le trop d’alcool qui tue la créativité, mais l’alcool est
nécessaire pour démarrer le moteur. Mais c’est juste que j’ai
jamais le temps d’écrire, alors pour me motiver, pour le démarrage, il faut
l’alcool, et la musique.
Oh
oui, l’année dernière j’ai passé aux nouvelles à la télé internationale, on m’a
interviewé sur les événements de Londres cette dernière année, et ça a
certainement impressionné ma famille et mes amis. Mais ce n’est pas une avenue
que je désire poursuivre, j’aurais pu y apparaître bien plus souvent aux
nouvelles internationales, mais je ne l’encourage pas, je le fais quand on
dirait que je n’ai pas la choix. Lorsque je viens
d’écrire un article ou deux comme cette année qui ont énormément attiré
l’attention, des articles politiques, et alors les producteurs de nouvelles me
contactent et me convainquent de parler à la télé. Mais c’est un stress
monumental supplémentaire, et j’ai tellement peu de temps pour accomplir quoi
que ce soit. Alors je ne sais pas à ce propos où j’en suis et ce que je veux
faire. Ma vie prolifique de journaliste s’est éteinte l’année dernière, je me
suis senti obligé d’écrire seulement lorsque j’ai vraiment eu l’impression que
les grands manipulateurs de destinées de ce monde sont allés trop loin et que
c’était impossible pour moi moralement et éthiquement parlant de ne rien dire.
Un peu comme toute ma vie littéraire en fait, je n’ai jamais écrit que lorsque
j’en ressentais un grand besoin impossible à atténuer ou à oublier.
Il est vrai que je ne me suis concentré que
sur une seule chose cet an passé, écrire sur la théorie de l’expansion,
seulement deux articles sont sortis de mes tripes et de celles de Mark
McCutcheon, et le troisième aurait dû faire partie de 2011. C’est une bonne
cause, c’est devenu ma seule cause, une cause qui mérite un sacrifice absolu,
enfin une cause qui mérite que l’on soit tué afin que ce message, cette
nouvelle science, voit le jour. Je vais mourir à essayer, je suis prêt à mourir
pour que le message passe dans les masses. Tient, une idée intéressante.
Pourrais-je planifier une mort spectaculaire pour atteindre les masses? Je
devrai y songer plus amplement.
Après
tout c’est 2012 cette année, et à peu près toutes les Bibles, toutes les
anciennes civilisations, tous les mendiants de la fin du monde, on bien prédit
que la fin du monde est pour dans onze ou douze mois. Ça ne me laisse pas grand
temps pour changer le monde en lui apportant une nouvelle science, la seule vraie
théorie du tout, et peut-être par le fait même éviter la fin du monde. Ne
suffit-il pas de régler le problème de l’énergie? Une nouvelle physique devrait
apporter toutes les réponses nécessaires.
Je
trouve toujours une motivation suprême pour continuer à écrire malgré un manque
d’intérêt marqué pour à peu près tout dans le monde. Mais ça n’a jamais
vraiment été un facteur, c’est l’œuvre d’une vie sur laquelle je travaille, ça
n’a jamais été le succès d’un roman ou deux. Sinon je travaillerais en ce sens.
Je n’ai rien fait pour me promouvoir l’an passé, je n’ai pas répété mes
campagnes marketing qui ont fait de moi le site francophone le plus populaire
et lu des dernières années avant l’an 2000. En un temps où il était facile de
déjouer les engins de recherches, en un temps après 1995 où le monde découvrait
à peine les possibilités de l’Internet. Je suis un enfant de l’Internet, j’y
étais au tout début. Mais après j’ai eu peur de soumettre mes sites, j’ai eu
peur de l’attention, des gens qui me contactent, des producteurs, journalistes
ou autres, je ne désire pas vraiment le succès ou l’attention, je ne désire pas
passer aux nouvelles ou donner des entrevues, ça consomme trop de temps et
d’énergie. Et pourtant un jour j’aurai besoin de toutes ces choses, j’en aurais
besoin maintenant. Je dois refaire la fonte de tous mes sites, tout emporter
sur un seul site, et alors recommencer mon marketing. Subir l’impact. Une chose
primordiale que je dois accomplir cette année, et terminer ces damnées deux
livres de science-fiction afin que je puisse passer à autre chose, écrire autre
chose.
Je
me devais de vivre la vie la plus intéressante, une existence si exotique et
accomplie, que je n’aurais qu’à revenir au Saguenay-Lac-St-Jean et laisser les
autres raconter ma vie de rêve pour que le bon peuple se jette à mes pieds
impressionnés par ma grande carrière indéfinissable. Le problème je l’ai vécu
cette année à Chicoutimi, à Alma, à Jonquière, chez les amis et la famille. On
me présentait partout comme un auteur qui vit à Londres depuis presque vingt
ans, qui a vécu à Los Angeles, Paris, Bruxelles, New York, etc. Et non
seulement ça n’a eu qu’un petit impact, moi-même je n’ai su m’y vautrer dans
toute ma prétention et ma vanité. Ça a passé comme du beurre. Après les préliminaires,
nous étions vite retournés à la première case. J’ai comme compris que le bon
peuple est si préoccupé de l’opinion d’autrui sur leurs propres personnes, ils
n’ont pas le temps ou la chance de s’extasier sur les accomplissements
d’autrui. Et de toute manière, ce n’est plus ce que je recherche. On ne vit pas
une vie fantastique au-delà de tout juste pour revenir dans sa ville natale
pour voir les gens se prosterner devant des chimères.
Sans
doute parce qu’avec le temps j’ai fini par croire à mes propres balivernes,
j’ai fini par croire que je pouvais vraiment changer le monde, et à ce niveau
ce n’était peut-être plus de la fabulation, j’ai fini par me prendre au
sérieux. On peut changer le monde, du moins on peut l’influencer à prendre une
certaine direction. Je n’ai jamais vraiment eu de preuve de l’impact que mes
articles politiques ont pu avoir, seulement l’influence peut-être que j’ai eu
sur les autres journalistes sur les sites où j’ai été publiés, mais je pense
vraiment avoir eu un impact, je pense avoir aidé du moins à prévenir le pire.
Expliquer comment et pourquoi prendrait une thèse de doctorat approfondie, déjà
toute écrite dans ma tête, mais oui, je pense vraiment déjà avoir joué un rôle
important en ce monde. Simplement parce que la plupart des journalistes ne sont
pas par nature des gens à principes qui sont capables d’originalité, ils ne
font que répéter ce que tous les autres disent. Rares sont ceux avec des
opinions originales, et qui osent les lancer dans le monde.
Ai-je
simplement encore réussi à exploiter alors les événements et les outils à ma
disposition? Savoir voir comment atteindre sa cible, en un temps où il était
crucial d’avoir un impact, avoir toutes les bonnes choses à dire au moment le
plus opportun, et les contacts développés selon les circonstances afin que tous
les cubes tombent en place? Oui, sans doute, peut-être, je ne sais pas. Je suis
incapable en ce moment de répéter mon succès des deux années qui précédent la
dernière. Mais alors il existe d’autres moyens, d’autres sources pour se faire
entendre, et l’année dernière ça a été les médias de masse. Les réseaux
officiels de propagandes médiatiques « ennemis » m’ont donné la
parole, moi, un conspirateur et un traître à tout ce que l’on représente, à la
version faussée officielle de notre histoire telle que racontée par nos propres
réseaux de nouvelles. Il existe donc toujours une solution, suffit de la
trouver, de l’exploiter. Non, je ne suis pas un traître, je travaille pour la
propagande ennemie parce que c’est la seule façon de me faire entendre, la
seule façon de dénoncer notre propre propagande qui est devenue trop puissante
devant une population ignorante et endormie. Du calme, je ne suis pas un
extrémiste, je ne suis même pas un anarchiste. Il est grand temps de sortir le
Grand-Marnier du congélateur je pense.
Une
chose m’a vraiment rassuré lorsque je suis retourné au Québec ce dernier mois.
Lorsque l’un des hôtes d’Air Canada m’a remis un exemplaire du Devoir et de la
Presse. Ça m’a tellement dépité et en même temps enchanté, que j’ai décidé de
commencer ce nouveau journal en français, en québécois plutôt. J’en suis
toujours à me demander si mes écrits littéraires sont suffisamment littéraires,
si je suis de taille pour prendre d’assaut la France et les États-Unis, dans
leur langue respective, mais quand je reviens au Québec et que je vois le
niveau de langue, je me sens comme au sommet de mon art, personne ne peut me
battre. Pourquoi? On dirait qu’ils ont tous suivis les mêmes cours de
journalisme, un style laconique, ou comme on dit en anglais « formulaic », de formule. C’est un style pourri qui
existe même en France dans les grands médias, comme j’ai pu voir lors de mes
lectures à propos de mes derniers articles politiques. Ça a traversé
l’Atlantique. J’ai peut-être même un style original qui transcende non
seulement le Québec, mais la francophonie également. Tout d’un coup je me suis
rendu compte de l’importance d’écrivains francophones, avant que les machines
puissent remplacer ce que le journaliste moyen arrive à peine à écrire. Mon
Dieu, si je m’étais concentré à écrire des articles en français et à trouver
des sources francophones, j’ai l’impression que je me serais rendu bien plus
loin. À me faire entendre, bien sûr, l’influence que j’aurais pu avoir. Mais voilà,
ce que j’avais à dire, c’était pour les Américains des États-Unis, et personne
d’autres. Tout mon livre Destructivism s’adresse aux Américains, bien qu’il s’adressait originalement au monde entier. Mais à reprendre
chaque essai pour le tourner en quelque chose d’actualité pour faciliter la
publication, c’est devenu un livre perdu dans les masses de ce qu’écrivent tous
ces anglophones, même s’ils ont peu d’imagination, d’originalité ou de
convictions.
Sans
doute je gagnerais à tenter d’écrire des articles en français cette année et à
trouver des endroits où me faire publier. Mais même ça je n’ai pas le temps,
l’énergie, la motivation. Il existe une seule chose cette année qui m’inspire
vraiment, une seule chose en fait qui soit importante, qu’il me faille écrire,
ce ne sont même pas mes romans. Ce sont des articles sur la théorie de
l’expansion. Si je pouvais me défaire de Mark McCutcheon et écrire plus
librement, il me semble que je pourrais plus facilement atteindre mes
objectifs. À écrire avec lui les articles implique qu’ils soient peut-être plus
autoritaires, plus scientifiquement acceptables, mais il me semble alors que
non seulement nous manquons notre cible, mais en plus à ce rythme de trois
articles par an, nous serons morts avant que ces articles aient un quelconque
impact. Nous avons pourtant écrit un des articles les plus populaires du site
de nouvelles indépendant le plus populaire (je l’ai écrit et il l’a corrigé),
mais christ que ça a été dur d’en arriver là, ce sont les articles subséquents
qui ont transformé cet article en l’un des plus lus en dehors du monde du masse
média :
http://www.opednews.com/articles/Expansion-Theory---Our-B-by-Roland-Michel-Trem-100511-652.html
Je
pourrais également traduire mes articles scientifiques précédents en français,
et trouver le moyen de les faire publier partout sur l’Internet francophone. Un
jour il me faudra bien trouver le temps de traduire le livre The Final Theory en français. Je suis à deux doigts de m’y mettre.
Mais je dois d’abord voir si j’ai l’énergie et le temps de traduire mes
articles et de les promouvoir ensuite.
Eh
bien, je pense avoir établi l’année 2012 pour moi, cette année c’est l’année
Mark McCutcheon, cet ingénieur électrique canadien qui vit en Australie et qui
a écrit le livre le plus révolutionnaire jamais écrit : The Final Theory. C’est à moi de faire reconnaître au monde ce livre,
c’est à moi de changer le monde. Après une décennie il n’a pas su se faire
entendre, 2012 sera l’année où je vais changer tout ça, 2012 c’est l’année où
tout va changer à tous les niveaux. Il faut absolument que du côté français je
sois celui qui va tout changer. Il faut que je traduise ce damné livre, le
livre le plus important jamais écrit. Au diable mes romans et tout autre projet
grandiose que je vois toujours passer à l’histoire lorsque je pense à l’écrire le
premier jour de l’année, avant d’y engouffrer les douze prochains mois. Je
continue comme l’année dernière. Ça s’est terminé comme ma pire année de toute
mon existence du point de vue créateur et succès, mais ça va conduire à quelque
chose de bien plus important encore. Ça prend plus qu’un an à temps plein durant
ses temps libres peu nombreux, pour changer le monde. Au diable mon propre
succès, je n’ai pas perdu mon temps cette dernière année, ça n’a juste pas
encore explosé. 2012 c’est l’année.
Ces dernières années il me
semble que tout ce que j’ai fait est de relire tous les livres de Sir Arthur
Conan Doyle et ses Sherlock Holmes, et lire tous les livres d’Agatha Christie,
et plus récemment j’achève de lire tous les livres de Frank Herbert et son
fils, la série Dune. Et j’ai écouté à la télé, la plupart téléchargé, tout ce
que j’ai pu trouver sur ces auteurs. Ce n’est pas si mal parfois de se
retrouver en phase lecture pour un auteur, mais à un moment donné cette phase
de lecture doit passer et il faut entrer en phase écriture. On dirait que j’ai
passé une année entière à me complaire dans la création d’autrui, alors que
j’aurais dû me concentrer sur ma propre créativité. J’ai beau me convaincre que
rien n’est perdu, je puis maintenant sans crainte créer mon propre Sherlock
Holmes, Miss Marple, Hercule Poirot
ou même mon propre messie arabe Paul Atréides, ou Moadib, Usul pour les intimes de la planète Arrakis.
Ce n’est plus le choix ou l’exemple qui me manque, bien que je doive peut-être
aller au-delà de mon Arthur dans Anna Maria : Prince Arthur of Connaught,
Duke of Connaught and Strathearn, MI5, Director
General, Sidmouth, Devon. Je me retrouve à un point
où je dois décider d’en faire le héros de mon existence et d’écrire Anna Maria
2, ou alors m’inventer un nouveau messie digne de l’univers de Dune. Il me semble
que nos héros dans Dune avaient un penchant un peu trop prononcé pour les
génocides universaux. Avec même aucune bonne justification du pourquoi ou les
conséquences positives à long terme de tels génocides interplanétaires. Christ!
On peut quand même pas annihiler autant de milliards
de personnes sans avoir même une idée du pourquoi c’était la bonne chose à
faire! La pire des choses dans un roman voué au divertissement, est de devenir
moraliste, avoir l’impression d’offrir un quelconque message éthique ou moral,
mais là vraiment on se perd en conjectures. Il y a un message, Frank l’a dit,
l’a confirmé, le grand danger d’un autre Hitler qui semble justifier
l’impossible sans bonnes justifications. Mais j’hésite à finir de lire la
série, j’en ai mon quota des génocides, même s’il s’agit de morts virtuelles.
Parce que moi je suis incapable aujourd’hui de faire la distinction entre le
vrai monde et le monde virtuel. J’existe autant dans l’un que dans l’autre, et j’existe
plus souvent encore dans le monde évasif virtuel de la fiction. C’est la base
de toute ma réalité, sans laquelle je n’aurais pas survécu. J’en suis au point
où il serait temps d’inventer une machine à voyager dans le temps pour tuer le
Duc Leto avant même qu’il ne donne naissance à son
messie de fils, et le fils de son messie de fils. Il me semble que c’est encore
plus important que de retourner dans le passé pour assassiner Hitler. Parce
qu’Hitler à comparer à Paul Muad'Dib et son fils Leto II Atréides, c’est d’la schnoutte.
Oh oui, j’ai perdu beaucoup de
temps à écrire des idioties ces dernières années, des idioties calculées sans
doute, une promotion marketing peut-être, j’avais certainement une raison
ultérieure. Peut-être pas. Je parle de mes lettres au flot de Star Trek The Next Gen, et le chanteur
d’Indochine. Disons que j’ai utilisé ces canaux pour surtout parler de moi, il
est difficile de tenter de se promouvoir lorsque nous n’avons pas une machine
marketing derrière soi. Mais c’était mal choisi, des choses, des gens du passé,
plus aptes à intéresser le monde de ma génération. Jumeler le plaisir d’écrire
ce que l’on veut écrire, tout en servant un but, ma promotion. Mal choisi parce
que vraiment c’était non calculé pour intéresser les masses. C’est ça qu’un
écrivain écrit quand il n’a pas le soutient d’un grand éditeur derrière lui,
pour l’obliger à ne pas écrire des conneries. Un écrivain alors écrit ce qu’il
veut, ce qu’il désire, lorsqu’il est saoul et seul, entre deux nuits avec le travail
le lendemain. Je dois pourtant me tenir haut et fort et supporter tout ce que
j’ai écrit, car ça ne pourrait jamais être écrit à nouveau, sans toute la
misère et le contexte dans lequel ça a été écrit. C’est donc unique, ça devait
être écrit, ça a été écrit. Sans aucune valeur commerciale, sans pouvoir être
publié jamais, quel bonheur pour un écrivain de pouvoir écrire ce qu’il veut
sans s’inquiéter, sans éditeur en arrière-plan pour lui dire quoi écrire qui
pourrait se vendre. De ce point de vue, je suis un auteur unique, je n’ai
toujours écrit que ce que je voulais écrire, voudrais-je changer ça? Je suis
comme un blogueur Internet, pas plus important ou moins important que n’importe
quel autre blogueur. Ce serait bien si j’avais au moins cette réputation, mais
je ne l’aurai jamais. Je ne blogue pas vraiment comme il se doit, comme les
blogueurs le font. Je suis « in limbo ». Je
vous traduirai ça quand j’aurai compris ce que ça veut dire.
Si j’étais intelligent, et je
pense l’être, veuillez me pardonner pour le penser, tabarnack!, je devrais
exploiter mon unique position. Je suis à Londres. Il s’en passe des choses à
Londres! J’arrive à peine à finir de lire les sites de la BBC et du Guardian,
il y a plein de choses qu’il faudrait traduire pour ces journaux francophones.
Et même, exprimer des opinions peut-être? Rapporter des faits est une chose,
rapporter ses opinions en est une autre, mais le vrai but des journalistes est
en fait de rapporter ses opinions sans paraître le faire. C’est d’apparaître complètement
objectif en rapportant les nouvelles, tout en incluant tout ce que le citoyen
avec une intelligence le moindrement questionneuse pourra y lire afin de
continuer la recherche sur les sites de nouvelles indépendants où il y trouvera
la vérité. Il existe plusieurs façons d’accomplir un tel exploit, même si notre
citoyen n’est pas un citoyen averti qui ira lire plus loin la vérité et les
doubles entendre de n’importe quel article. En autant alors que l’on rapporte
l’opinion officielle opposée, l’opinion qui finalement contredit l’autorité ou
la propagande gouvernementale. Ces gens existent, il suffit de les trouver, de
les contacter et de les citer dans l’article, alors ce n’est pas une opinion de
l’auteur de l’article, c’est toujours l’opinion des autres, mais un état de
fait non biaisé. Merde, ça s’appelle du journalisme d’investigation, de
recherche, où l’on ne se contente pas d’écrire, ou plutôt de réécrire en ses
mots les nouvelles du jour de l’AFP. Nous devenons de vrais journalistes, de
vrais journalistes objectifs qui ne rapportent pas d’opinions personnelles, car
ça ce n’est pas publié. Il existe plusieurs moyens d’être un journaliste
honnête et objectif, sans vraiment l’être, capable d’écrire des articles dignes
d’être publiés à la BBC. C’est ce que j’ai appris en 2011. Je devrais en faire
bon escient en 2012.
Je n’ai jamais écrit un bon
article, rempli de choses que personne d’autre n’aurait pu écrire, sans que ce
ne soit publié partout instantanément. Et je n’ai jamais vraiment essayé d’avoir
une cible extrêmement précise. Je pourrais sans doute facilement devenir un
journaliste francophone et en vivre. Suffit de développer la bonne liste
d’endroits où envoyer les articles, et de faire la recherche nécessaire pour
écrire ce que personne n’écrit. J’ai déjà la crédibilité, mais avec le temps
j’en aurai une plus grande encore, mais ce serait certainement plus facile en
anglais. Ce qu’il manque en journalisme aujourd’hui, c’est l’intelligence, et le
temps pour contacter le monde, et ainsi écrire des articles objectifs
impressionnants, sans avoir l’air d’exprimer une opinion personnelle. On laisse
les autres, les bonnes personnes, parler à sa place, dire et affirmer mieux
encore ce que l’on aurait pu dire. Ça c’est quelque chose que je peux faire. Devenir
un journaliste plus engagé, qui contacte le monde, qui se déplace pour parler
aux gens, et écrire en deux langues.
Je
vais me concentrer sur quelques sujets, et le faire, devenir un journaliste
plus engagé, de recherche. Maintenant, si comme Rupert Murdoch, je pouvais
payer des pots-de-vin, je serais un succès assuré! Je vais me mettre en
vitesse, j’ai été coincé en première vitesse trop longtemps. Je vais atteindre
la cinquième vitesse en deux temps trois mouvements, et au moins vivre de
l’écriture d’une manière ou d’une autre. La prochaine crise britannique, et il
en survient une chaque mois, je saurai l’exploiter. Le journalisme indépendant
va soudainement prendre de l’ampleur, ça va devenir ma propre propagande pour
corriger la voie dans laquelle la propagande officielle actuelle nous envoie. Et
je me demande juste combien d’alcool sera nécessaire sans que mon foie ne
détruise tout, afin que j’accomplisse ma nouvelle destinée de 2012. Je serai un
journaliste payé! Car je saurai me rendre indispensable. Mes articles ne seront
plus envoyés à ma liste d’antan, de sites de nouvelles indépendants.
J’ai de grands obstacles à
surmonter pour accomplir ma tâche. La première est mon emploi à la Cour
criminelle de Londres. Mais j’ai toujours réussi à écrire des articles
auparavant, même s’ils n’étaient pas d’investigation. Mon deuxième est que je
suis un « Public Servant » (fonctionnaire), et de par la loi
britannique, je n’ai pas le droit d’avoir une opinion politique, encore moins
critiquer le gouvernement pour lequel je travaille. Mais jusqu’ici je m’en suis
sorti, j’ai écrit les pires choses sur le gouvernement, j’ai décrié les pires
choses sur les Premiers ministres précédents, sans conséquence. Non, j’ai bien
peur que mon plus grand obstacle est et sera toujours l’amour de ma vie,
l’homme avec qui j’ai passé presque deux décennies et qui ne se comprend plus
parce qu’il s’imagine que sa mère va mourir d’un jour à l’autre, alors que je
prédis qu’elle vivra un autre dix ans. Il est vrai qu’encore une fois dans le
passé j’ai réussi à tout faire ce que je voulais faire, à l’ignorer, à tout
faire alors qu’il dormait (Dieu merci il se couche tôt), mais cette relation
s’en va chez le diable. Je dois maintenant la cultiver, la sauver, en payant
plus d’attention, en abandonnant tous mes projets d’écriture à côté. À moins de
prendre une décision radicale de le laisser, en un moment où il est des plus
vulnérables, mais également des plus impossibles. J’en ai assez de l’abus, la
violence mentale, et pire encore, de le vouloir sexuellement d’une manière
animale aussi désespérée, à le voir se promener nu tous les matins, sans même
pouvoir le prendre dans mes bras, satisfaire même le besoin animal le plus
basique d’affection. Une frustration qui grandit sans cesse, la maladie de tous
les couples mariés, où un seul des membres du couple ne veut rien savoir du
sexe, alors que l’autre moitié est si obsédée par ce manque de sexe, que le
meurtre devient une idée séduisante. Je me demande si avant toute autre chose,
je ne devrais pas d’abord terminer ma relation? En aurais-je le courage, en
aurais-je les moyens financiers? On ne déménage pas si facilement, il me
faudrait trois mois de salaire accumulé minimum. Et ce ne serait pas seulement
lui que je laisserais, mais aussi notre famille. Notre famille, c’est notre
zoo : six chats, deux chiens, une douzaine de tortues, des poissons, et
surtout notre perroquet. Je sais très bien le prix à payer, je suis revenu
d’une carrière prometteuse à Los Angeles, je suis revenu à Londres dans une vie
de misère, non pas pour l’amour de ma vie qui était devenu un calvaire, mais
bien pour mon chat Murmy. Et je n’ai pas encore testé
combien notre perroquet Monsieur Barnsworth et notre
petit Chihuahua NouNou McPhee
me manqueraient si je quittais à nouveau, pour de bon cette fois. Je me demande
si de m’acheter un nouveau chat immédiatement après mon nouveau départ me
permettrait de plus facilement survivre la perte de mes enfants (étant gai, mea
animaux sont mes enfants, et la loi ne permettrait pas encore de leur donner un
titre similaire qui me garantirait un droit de partage). Mais le pire est que
ce n’est pas le temps d’abandonner un homme qui est dans un trouble profond, de
se faire massacrer au travail d’une manière si injuste, et qui est en train de
perdre sa mère, une femme qui m’a énormément aidé à survivre en Angleterre. Le
manque de sexe n’est pas la fin du monde, et ça fait des années que je suis
fidèle à me contenter de porn, c’est
pas là le problème. Le problème c’est l’abus, l’abus mental, l’homme est hors
de sa tête, il ne sait plus ce qu’il dit ou ce qu’il fait. Il explose à tout
moment et je dois le contrôler,
m’assurer qu’il explose à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur, sinon mon Dieu,
il pourrait facilement se retrouver en prison, il est hors contrôle. Si j’avais
l’argent pour m’en sortir demain matin, il est clair que je m’en sortirais
demain matin. Avant j’avais l’option de me dire que je pourrais retourner au
Canada demain matin, mais plus maintenant. Je dois rester en Angleterre à tout
prix. Je dois aller au Devon, à la limite la Cornouailles, mais pas le Pays de
Galles. Il y a quelque chose qui m’appelle au Devon, j’espère que ce n’est pas
juste la légende d’Agatha Christie, bien que je sois bien conscient que ça pèse
beaucoup sur cet appel incompréhensible, du moins ça me sera nécessaire pour y
rester une fois que j’y serai. Mais je dois absolument aller vivre au Devon, il
n’existe aucun compromis et aucune barrière, il existe quelque chose qui
m’appelle là, et je dois absolument m’y rendre, y habiter, y mourir j’ai
l’impression. Je ne puis pas l’expliquer. J’ai déjà écrit des courriels prêts à
être envoyer aux Cours criminelles de Plymouth et Truro, pour être transféré,
mais je pense que ce n’est pas la solution. Il me faut vivre et travailler en
un endroit beaucoup plus dithyrambique, près de la mer, sans aucun doute dans
un hôtel cinq étoiles sur l’océan qui me donnera la chance d’exploiter enfin le
fait que je parle parfaitement deux langues, peut-être relié à mon expérience à
Londres, partout en Europe et aux États-Unis d’une décennie de ma vie dans les
conférences.
Il
me faut ma liberté à tout prix, peu importe les conséquences ou le prix à
payer. L’amour ne m’inquiète pas, ces dernières années j’en ai accroché deux
qui sont tombés follement amoureux de moi, et le sexe dans au moins une de ces
relations aurait été bien plus que j’aurais jamais pu espérer trouver à mon âge
(avoir 40 ans dans le monde gai c’est comme d’avoir 60 ans, ou 80 si comme moi
on évite le gym). Tellement que ça m’a effrayé et j’ai
fuis, j’ai deux fois fuis en fait. De l’amour fou à Los Angeles et à Londres.
Ma sœur avait raison, on ne saute pas d’une relation infernale dans une autre,
on doit d’abord établir sa propre indépendance seul, et alors voir les poissons
qui sont disponibles au marché du coin. Mais j’ai certainement un grand besoin
de me libérer de mon enfer, à tous les niveaux, et j’espère ne pas avoir à
retourner au Canada pour se faire. J’y serais trop misérable, à rêver à tout ce
que j’aurais perdu, toutes ces opportunités brûlées vives, tout comme je me
suis senti et que je me sens encore depuis mon retour de Los Angeles vers
Londres. Une opportunité monumentale absolument manquée. Seul le temps me
permettra désormais de dire que ce n’était pas une opportunité manquée, parce
qu’alors les événements auront tourné en ma faveur, je serai alors en une
position intéressante et acceptable, qui sans doute n’aurait pas pu se
présenter si j’étais resté à Los Angeles. Bien sûr, il me faut alors oublier
toutes ces possibilités qui auraient pu se développer alors que j’habitais Los
Angeles. Je pourrais aujourd’hui être au sommet de mon art, d’une manière
impossible si au contraire j’habitais Devon. Mais alors je n’habiterais pas
Devon, et quelque chose m’appelle au Devon. Je dois déménager au Devon cette
année ou l’année d’après. Et je n’habiterai pas un appartement minable dans un
centre-ville, j’aurai une chambre dans une place idyllique, un endroit digne
d’un écrivain misérable prêt à écrire l’œuvre de toute une vie. D’un écrivain
qui n’a jamais réussi à se comprendre ou à comprendre pourquoi il agissait et
déménageait à tout bout de champs, dans tous les pays du monde, mais qui
soudainement a entendu un appel inexplicable.
J’ai toujours cru de toute
manière que je n’atteindrais jamais les trente ans, j’en ai maintenant
trente-neuf. J’ai toujours pensé que je mourrais jeune, et la quarantaine
aujourd’hui c’est considéré jeune. Malheureusement je viens juste de passer
tous les tests de toutes les maladies transmissibles sexuellement, et je suis
pur. Je n’ai aucune maladie, je ne suis pas séropositif, ma seule chance de
crever serait de trop d’alcool, et mon foie défaillant va me sauver, en
m’empêchant de trop boire et par le fait même écrire pour l’éternité. Il y a
aussi la cigarette, mais j’ai lu dernièrement que ce n’était pas aussi mortel
que le gouvernement voudrait bien nous le faire croire. Lisez mon amie Laura Jadczyk sur le site Les Signes du Temps (oui, oui, pour une
fois c’est en français). Ne me reste plus que cette surproduction de plaquettes
sanguines pour m’inquiéter, une maladie héréditaire qui devrait me permettre de
vivre jusqu’à 100 ans, si je réussis à éviter leurs médicaments mortels
supposés descendre mon niveau de plaquettes. Je serai fort, je ne laisserai pas
l’industrie pharmaceutique me tuer prématurément, je vais vivre au-delà de 100
ans. Je suis un tel exemple à suivre, vous n’avez aucune idée. Si j’étais
séropositif, je ne prendrais aucun médicament. Je deviendrais un sujet test, et
voir combien longtemps je pourrais survivre sans leurs concoctions. Hélas, je
ne pourrai tester ainsi le sida, mais je vais certes tester la moins sérieuse
maladie reliée à la leucémie. Et j’ai toujours été d’avis qu’il était inutile
de donner son argent pour l’aide contre le cancer ou le sida, je le pense
encore, cet argent ne va jamais dans la recherche, une recherche biaisée de
toute manière qui jamais n’apportera aucun résultat. Mais je me suis vu à aider
la recherche pour la leucémie, j’espère juste que mon argent ne s’est pas
perdue entre une campagne publicitaire à millions à la télé ou le salaire d’un
directeur d’une institution charitable quelconque. Il est tellement difficile
aujourd’hui de s’assurer que son argent aide vraiment la cause que l’on
souhaite aider. Mais je suis au moins certain que Céline Dion a eu un impact
pour aider la leucémie au Québec, ça va peut-être me sauver un jour. Il me sera
alors difficile d’avouer, de remercier Céline Dion publiquement. Dieu merci sa
sœur en est morte, ou était-ce sa cousine? Le Québec aujourd’hui, grâce à elle,
doit être le leader mondial dans la recherche de la maladie qui me tue? On peut
espérer, même si par définition ça ne me tue pas encore, et que ça ne me tuera
jamais, à moins que la NHS finalement me convainque de prendre des médicaments
que seuls des cancéreux osent prendre, parce qu’eux ils n’ont plus rien à
perdre. Mais moi, j’ai encore une vie à vivre, une existence à accomplir, un
monde à changer. Et à moins que je réussisse tout ça en 2012, il va falloir que
j’en manger des biscuits à la Cookie Monster pour me hisser au sommet de notre
société. J’ai une prétention à tout casser, je ne l’ai pas perdue avec le
temps, cette prétention. J’ai une destinée à accomplir, et je vais l’accomplir.
Peu
importe ce qu’est cette destinée. Il me semble qu’elle a plus de chance de
survenir en anglais qu’en français. Je n’ai eu que peu d’impact en français
comparé à l’anglais. Il me semble pourtant parfois que j’ai peut-être plus de
chances de déboucher en français qu’en anglais, et alors je pourrais me
concentrer sur l’anglais. Mais tout ça est faux. Si je réussis à me faire
entendre en français, je ne puis plus jamais espérer de me faire entendre en
anglais, je serai alors trop occupé à me maintenir en français. On ne change
pas le monde à se limiter au Québec, on ne change pas le monde à se limiter au
français. Et moi j’ai une mission qui transcende le monde. J’ai déjà réussi en
anglais au-delà toutes mes espérances, je dis bien du point de vue de mes
espérances. Je devrais peut-être oublier la traduction en français de mes
articles scientifiques, je devrais peut-être me concentrer sur ce que je fais
déjà. Le monde français does not matter.
Le monde français ne m’a jamais même accordé une minute de son temps. Ce n’est
pas vrai, maudit. Mon éditeur à Paris vient de me contacter, avec les chiffres
des ventes numériques de mes livres, il semble que j’aie beaucoup vendu en
2011. Merde! Et je perds plus de temps à penser à écrire plutôt qu’écrire,
c’est mortel pour un auteur. Si seulement j’avais l’impression qu’un autre
roman ferait toute la différence. Mais qu’est-ce qu’un livre de plus quand on
en a déjà écrit une quarantaine, sans grand impact?
Je
suis divisé entre l’anglais et le français. Ce que je dois faire, accomplir
pour cette nouvelle année. Comme d’habitude je ne sais plus où j’en suis. Ce
qui n’aide pas est que mon ami m’a apporté un magazine de Montréal la semaine
passée, d’une rétrospective de trente ans, où en littérature mon livre Un Québécois à Paris est considéré comme
un pilier de la littérature gaie au Québec, un livre qui n’a jamais été
distribué au Québec, et pourtant j’en ai vendu plus d’exemplaires que jamais un
auteur québécois dit à succès oserait espérer vendre de son livre misérable,
sans doute un autre roman sur le sujet de la souveraineté manquée du Québec, ou
même avec le sujet en sourdine en arrière-plan. J’ai envie de vomir. À voir
trop petit, on s’enferme dans des calvaires régionaux sans issue. Moi, je ne
suis pas Michel Tremblay, je suis Rodrigue Tremblay avec un twist, avec un
potentiel d’exploser sur le monde entier et faire entrer le nom de Tremblay à
jamais dans la liste des seuls noms qui méritent d’être reconnus. J’ai le
potentiel de changer le monde avec toute la prétention nécessaire pour en faire
une réalité. Seulement en français je puis affirmer ces choses, ou en poésie,
parce qu’alors c’est sans conséquence. Personne ne lit en français, et c’est
pourquoi ce journal de 2012 je l’écris en français. Je n’ai pas besoin que quelqu’un
analyse tous mes écrits, je n’ai pas l’envie de perdre ma job auprès de la
Reine d’Angleterre, je n’ai pas besoin que tous ces gens importants qui me
contactent pour que je parle aux nouvelles internationales sachent ce que je
pense de leur propagande, et comment je me sers d’eux pour ma propre propagande
personnelle qui n’a rien à voir avec moi ou ce qui se passe vraiment dans le
monde. J’ai certainement un plan, moi-même l’ignore, mais je m’en vais quelque
part, ça a un but, je l’espère du moins. Un Québécois serait incapable d’une
telle chose, parce qu’un Québécois c’est limité au Québec. Voilà pourquoi je ne
suis plus Québécois ou Canadien, ou même un citoyen de ce monde. Je dois juste
déménager au Devon, sans même être un Britannique, et là je verrai ce que je
dois faire, ce que je dois accomplir. Me libérer de tout, tout, tout… la
destinée va tout arranger, comme elle fait toujours.
Renier
ainsi mes origines est loin d’accomplir l’aliénation que vous pourriez
imaginer. Au contraire, cette aliénation est essentielle pour aider ma nation.
Je suis le Canadien-Français qui renie sa religion catholique afin de prendre
part à notre futur national, le décider avec l’ennemi. Je suis le Canadien qui
renie sa langue sous n’importe quel prétexte pour réussir au-delà de toutes
espérances, pour revenir ensuite avec une voie sans compromis pour aider sa
nation. Je suis le vendu autochtone qui semble avoir tout abandonné de
l’histoire de ces ancêtres, pour s’éduquer de par le monde, atteindre une
certaine notoriété, pour revenir ensuite sauver sa nation. J’ai peut-être valsé
avec le fédéralisme pendant des années, avec seulement des motifs intérieures
qui un jour je sais serviront ma nation. Je pense que je suis le Québécois le
plus nationaliste qui ait jamais existé, à embrasser le fédéralisme et ma
Reine, ma vraie et unique source d’inspiration, le Royaume-Uni (impossible
d’avoir un visa pour travailler en France). Et un jour, à travers toutes mes
allégeances que vous supposez mal placées, je sauverai ma nation. Mon frère
sera Premier ministre du Canada et je serai sa voix internationale. Ce n’est
pas mon but, je ne travaille pas en ce sens, mais il me semble que c’est une
possibilité. Ça n’a aucune importance. L’important est que je sois québécois,
je suis nationaliste, je suis atteint de cette maladie qu’il m’a été impossible
d’éviter. Et un jour sans doute j’aiderai ma nation d’une manière que je ne
puis concevoir pour l’instant. Comme un Juif qui se doit par obligation d’aider
Israël par tous les moyens à sa disposition, comme un Mormon doit aider le
mormonisme. Après ça il y a la corruption italienne qui oblige à un tel
engagement, souvent plutôt corrompu. Mon désir sera sincère, pas par
obligation, je suis nationaliste. Plus nationaliste que la plupart, no need to be separatist to be nationalist (souvent
j’aime bien parler anglais, parce que je sais que ça vous fait capoter). Je
suis encore québécois et fier de l’être. Je pense que vous avez maintenant
compris ça.
Nous
sommes citoyens du monde, 8 millions de Québécois, une population plus grande
qu’Israël. Et bien qu’Israël soit aux nouvelles tous les jours dans tous les
médias mondiaux, on n’entend jamais parler des Québécois. Il n’existe que deux
Québécois dans le monde anglophone qui savent se faire entendre, Rodrigue et
moi. Je n’ai aucune idée des idéaux de Rodrigue Tremblay, sauf de penser qu’il
devrait être en politique au fédéral, mais moi, vous pouvez tout reposer sur
mes épaules, je suis la voix internationale du Québec, et un jour je pense ce
sera nécessaire d’avoir quelqu’un comme moi avec cette voix internationale.
Quand le Québec se séparera pour de bon. Et comme je n’ai jamais été chaud à
l’idée, car j’ai toujours cru que le Québec a toujours contrôlé le Canada (sauf
depuis Harper, et quelqu’un devra arrêter et faire disparaître cet imbécile),
et que le Canada a toujours été un pays fort dans le monde (en autant que nous
ne faisions pas qu’obéir le Président Américain, il faut faire disparaître
Harper), la séparation n’était pas nécessaire. Mais Harper me fait vite changer
d’idée, faut le faire le disparaître! Esti, j’en suis
à considérer me présenter comme Premier ministre canadien pour le battre, ça
devient sérieux. Ah! Je ne sais plus en j’en suis. Je ne sais plus ce que je
disais. C’est peut-être le Grand Marnier qui parle. Faudrait que je songe à le
sortir du congélateur, les bouteilles d’alcool congelées, parfois ça explose.
Vous
avez bien plus à craindre de la petite mentalité régionale incapable de voir
au-delà la politique québécoise, vous avez bien plus besoin de gens qui ont vu
et vécu le monde. Ceux qui ont vu la corruption générale globale, qui sauront
la voir et la combattre, et qui sauront travailler pour les vrais intérêts du
peuple et non des corporations. Non pas que je me présenterai jamais en des
élections en mon pays. Je suis un journaliste après tout, si je ne suis rien
d’autre. Mon frère n’est pas indépendantiste, pas encore du moins, mais je
pense qu’il est opportuniste. Je pourrais me tromper là-dessus. Je ne suis pas
opportuniste, peut-être mon frère ne l’est pas. Qu’est-ce que je m’en fous de
mon frère! Il va être ministre bientôt, bien qu’il m’ait dit que le vrai
pouvoir est en arrière de la scène. Il sera Premier ministre bientôt! J’ignore
si sera à Québec ou à Ottawa. Je terminais mon roman Fabriqué au Québec comme lui étant Premier ministre du Nouveau-Monde. Peut-être que je
devrais continuer le roman un peu plus loin, pour voir ce que je ferai de lui.
Il me semble que peut-être sa carrière politique qui date de plus de trente
ans, n’existera après tout que dans le monde virtuel, mon monde qui sera appelé
à devenir notre futur possible, si les circonstances étaient différentes. Lui donner la tête des nouvelles Nations-unis, c’est pas
assez. Le politicien dans la famille, c’est pas ma
sœur, c’est lui. Il est tellement parfait. Non pas qu’il soit corrompu, mais il
a un je-m’en-foutisme si marqué de tout, je ne puis imaginer un meilleur
Premier ministre qui saurait garder un pragmatisme marqué, un détachement
nécessaire pour prendre les grandes décisions qui doivent être prises. Au moins
je sais reconnaître ses talents politiques. Un con, un innocent, un
inconscient, avec toutes les aptitudes parfaites pour être le meilleur Premier
ministre que l’on a jamais eu. Faut une personnalité
particulière pour être au pouvoir, et celui-là, là. Après ça il a juste besoin d’un bon guide avec la main sur le pouls de
la population, les journalistes indépendants intelligents, moi. Ce n’est pas un
rôle que je cherche, comme je ne crois pas que mon frère jamais aura sa chance
en politique malgré toute son expérience, mais il faut tout prévoir, tout
analyser, être prêt à tout. Moi ma scène est déjà internationale, pas sûr que
je voudrais me tourner vers le régional. Et pour moi tout le Canada c’est
maintenant du régional, j’ai jamais fait dans le régional, j’ai
pas les contacts pour me faire entendre. Et puis, c’est mon demi-frère, je
pourrai toujours dire qu’il n’y a aucun lien de sang. Mais dans ma famille
d’ingénieurs, aucun ne saurait être bon politicien. Et moi, je ne suis que la
voix du peuple, juste bon à dénoncer les excès gouvernementaux et des banques
étrangères, un capitalisme meurtrier qui a même atteint
le Québec.
Et
maintenant je dois avouer quelque chose. Ma promotion, mon marketing, quand
j’écris en anglais ou en français, mais surtout en français en ce qui vous
concerne, a toujours été calculé, même quand j’étais saoul, surtout quand
j’étais saoul. Ça n’a jamais été pour l’autorité, ou même les journalistes, ça
a été pour le peuple québécois. Là où j’en suis arrivé, et où je crois la
nouvelle génération aussi est arrivée. Il faut bien plus qu’un nationalisme mal
placé pour atteindre la nouvelle génération, il faut
le rêve, l’évasion, l’impression que l’on peut atteindre non seulement les
sommets québécois, mais plutôt les sommets mondiaux. Ils ne sont pas si
difficiles à atteindre une fois que l’on sait s’exprimer dans la langue de
Shakespeare. Et n’est-ce pas là le rêve de tout québécois? D’avoir une
influence au-delà toute frontière? Qui donc rêve d’être Premier ministre du
Québec, ou d’être numéro un au Québec? Personne.
Voilà
peut-être pourquoi j’écris encore en français, en plus de ne vouloir personne
au travail, mes juges, de lire ça. Ça paraît peut-être
pas, mais tout ce que j’ai écrit n’appelle qu’à une évasion absolue du Québec.
Freud en aurait long à dire sur ma névrose supposée. Je n’ai jamais fait que
d’atteindre la jeune génération exactement où elle devait être atteinte. Un
détachement de la politique québécoise pour voir et comprendre le monde entier.
Jamais dans toute l’histoire littéraire du Québec un jeune a su crisser le
camp, tout rejeter en bloc toute idéologie propre à laver toute une génération
du cerveau sans permettre même une pensée indépendante, à toutes ces idées
indépendantistes. Pensiez-vous vraiment que j’allais tout gober et continuer
votre guerre sans issue qui n’est jamais allée nulle part? Le jour où le Québec
se séparera du Canada, sera le jour où je serai convaincu que c’est la seule
solution, alors je saurai parler à toutes ces générations du futur.
Moi,
j’ai atteint mon objectif, une indépendance absolue, du monde politique
québécois, du Québec lui-même. Il existe une vie en dehors du Québec, le monde
ne se résume pas au Québec. Criss! Aussi, il existe plus que le joual de Michel
Tremblay en littérature au Québec. Tabarnack! Il existe tout un monde dont il
faut absolument se défaire, vivre, expérimenter. Alors peut-être sera-t-il
temps de revenir et d’écrire quelque chose de significatif. Quelque chose qui
vient, provient, d’une imagination, d’un esprit, non issue d’un lavage de
cerveau, une pensée indépendante qui a su sortir de son trou et qui a pris le
temps de vivre et intégrer l’ailleurs. Triste de dire ça après avoir écrit Fabriqué au Québec, où j’ai appris que peut-être l’indépendance du
Québec n’est pas une si mauvaise idée.
Je
n’ai jamais travaillé que pour contrer ce lavage de cerveau que toutes les
nouvelles générations du Québec subissent sans même en voir les mécanismes
intégrés dans leur éducation. Je ne leur ai toujours que montré que l’on
pouvait être libre de penser ce que l’on voulait, de tout mettre de côté et
crisser son camp pour Paris, Bruxelles, New York, Los Angeles et Londres.
Devenir qui l’on voulait, réussir mondialement au-delà toute espérance. Certes
aujourd’hui il y a Céline Dion et Roch Voisine, et Cœur de Pirate, et Dubois,
mais on les compte encore sur les doigts d’une main! Il me semble, et il doit
sembler à la nouvelle génération, qu’il s’agit d’une chance incommensurable, à
ne jamais être répété, avec toute l’aide d’une machine de marketing
internationale dont ils ne bénéficieront jamais. Yeah, christ, à travers une
population de 10 millions (avec les francophones qui vivent hors Québec en
Ontario et au Nouveau-Brunswick), avec le temps, un ou deux ou trois devaient
bien être destinés à réussir internationalement. Avant eux, dans mon temps, il
n’y avait personne qui avait réussi à sortir du Québec. Et encore aujourd’hui,
pour la nouvelle génération, ça doit être la même sensation. Comme si personne
vraiment réussi en dehors du Québec, c’est possible oui, mais en même temps
c’est impossible. Fuck Céline Dion, c’est une
exception qui ne sera jamais répétée dans toute l’histoire du Québec, Dieu seul
sait comment René s’y est pris, les contacts qu’il avait, peu importe.
Moi
je suis celui sans talent, qui a tout rejeté, qui a crissé son camp, qui a
appris l’anglais on the way out, on the go, et qui peut-être va réussir
internationalement et tout changer. Parce que si moi qui ne suis rien ai pu
réussir, alors n’importe qui peut suivre le même chemin et réussir. Je n’ai pas
encore réussi au-delà mes espérances, mais j’en ai peut-être déjà accompli
suffisamment pour encourager la prochaine génération à crisser son camp et à
réussir au-delà toutes leurs espérances.
Et
tout ce que j’ai jamais écrit n’a été que pour permettre cette transition si
difficile, si impossible, mais moi je l’ai fait, c’est faisable malgré tous les
obstacles imaginables. Il faut certes une détermination hors proportion, mais
aujourd’hui ça devrait être beaucoup plus facile que ça ne l’a jamais été pour
moi, étant gai dans une Europe anti gaie au début. Je le voulais, j’ai réussi,
à sortir de mon trou, à sortir du Québec. Avec de la détermination, tout le
monde peut le faire. Après ça, peu importe ce que l’on veut faire, on peut le
faire, on peut avoir tout l’impact que l’on veut avoir sur le monde entier. Il
n’existe aucun autre message d’espoir que j’aurais voulu entendre quand j’étais
jeune et qu’il me fallait crisser mon camp.
22 Janvier 2012
La pression monte, je vais
bientôt commencer à me fouetter afin de me convaincre que mon œuvre n’est même
pas à moitié écrite, et qu’il est le temps que je m’y mette. Mais avant même de
considérer écrire quelque chose de nouveau, il me faut vraiment faire le point
sur tout ce que je dois d’abord finir. Je vais tenter ici d’établir cette
liste :
1) Je dois créer un
nouveau site internet (www.rmtremblay.com) et changer tous les liens de mes
anciens sites pour pointer vers les mêmes pages sur mon nouveau site, pour
sauver de l’argent. Je dois également retrouver toutes les dernières versions
de tous mes fichiers et les enregistrer dans tous les formats possibles,
surtout epub/iBooks et Kindle. Ensuite vendre ces livres en ligne sur iTunes et
Amazon. Acheter Submitwolf et le soumettre aux engins
de recherche.
2) Je dois enfin
éditer Un Québécois à Londres et l’envoyer à mon éditeur, qui l’attend depuis
au moins deux ans, afin de le vendre en ligne numériquement sur tous ces sites
Internet. Il pense le publier sur papier s’il se vend bien électroniquement.
3) Je dois terminer
mon roman anglophone de science-fiction Anna Maria, le réviser en entier, le
corriger et l’envoyer aux éditeurs.
4) Je dois terminer
mon roman francophone de science-fiction Fabriqué au Québec, le réviser en
entier, le corriger et l’envoyer aux éditeurs.
5) Je dois écrire un
nouveau livre, décider la langue, si ce sera un nouveau livre ou la suite d’un
des romans de science-fiction.
6) Trouver une idée
géniale pour un scénario de film en anglais, l’écrire et le vendre.
7) Traduire mes
articles scientifiques en français, ensuite traduire le livre The Final Theory de Mark McCutcheon. En fait, ça devrait être ma
première priorité. Mais combien de travail tout ça serait.
8) M’acheter un
clavier et tenter de composer des chansons, et premièrement trouver le moyen de
reproduire une vingtaine de chansons qui existent déjà et que j’aime et en
faire des covers. (Genre Sounds
Like a Melody d’Alphaville, le remix produisait un
son stéréo jamais auparavant expérimenté sur mon système de son de l’enfer
quand j’étais jeune, comme certaines chansons de Love and Rockets dont Ball of
Confusion et No Big Deal, avant même que l’on entende
parler du son surround. Je désespère de jamais
pouvoir réentendre ma collection de disques d’antan avec la qualité d’autrefois.
Le MP3 c’est vraiment une célébration de la mort de la musique à tous les
niveaux, une qualité du son que nous n’entendrons plus jamais, parce que même
les CDs n’ont pas la qualité du vinyle. Une ère ou HD signifie juste un peu
mieux que la mauvaise qualité que le futur nous a apporté, dans sa course
maudite vers le MP3, le Flac et le iPod. Il faudra peut-être un jour en revenir
à célébrer le son analogue, un revival dont je me réjouirai, avec une table
tournante de haute qualité et une maison isolée dans le grand nord du Québec pour
que je puisse blaster le son jusqu’aux enfers,
jusqu’à ce que j’en devienne sourd, muet et aveugle. Oh dear!)
9) Partir une
compagnie de conférences (optionnel, si tout ce qui vient avant s’avère non
fructifiant).
10) Ma tête est
pleine de projets de fous que je dois absolument accomplir cette année. La
liste est infinie.
Merde, tout ça me prendrait plus
qu’un an, à temps plein, par où commencer, comment faire avec un emploi
demandant en parallèle? Je suppose que personne n’a de telles résolutions de
novelle année. Il me faudrait trouver le moyen de prendre une année sabbatique,
et trouver £15,000 pour ce faire, sans
m’endetter et à continuer à repayer mes dettes en même temps. Comment
pourrais-je trouver cet argent? L’aide aux artistes, dont je n’ai jamais
bénéficié, est pratiquement morte à l’heure actuelle, à cause de la dépression.
Et les mécènes, j’en ai eu une dans ma vie et mon sentiment de culpabilité de
n’avoir jamais pu la rembourser me tue. Devrais-je me creuser la tête pour
trouver le moyen d’obtenir £15,000, ou alors planifier pour
faire tout ce que j’ai à faire en parallèle de ma job?
Je pensais vendre tout ce que
j’ai, moins mon ordinateur sans quoi je ne pourrai rien accomplir de la liste
ci-haut. Voici une liste de tout ce que je possède et que je pourrais vendre,
avec entre parenthèses un estimé de combien d’argent je pourrais faire: une
tablette ordinateur Asus (£500), un iPad 1 16 GB (£200), un iPhone 4 (£200), un vieux ordinateur
Sony qui m’a coûté une fortune voilà plus de 10 ans (rien), une vieille caméra
digitale Olympus 1.3 mégapixels (£30), une vieille caméra DV Sony (£40). Mon
Dieu, toutes mes possessions acquises dans mes 40 années sur cette terre ne
valent même pas £1000, même pas un mois de salaire même après avoir payé mes
créditeurs. Incroyable. Mais faut-il se surprendre lorsque nous sommes un
artiste qui abhorre le succès instantané que seul le
capitalisme peut offrir, et qui plutôt perd son temps à créer ce qu’il désire
créer? Non pas que je sois anticapitaliste, au contraire, je suis très
capitaliste et que je n’ai qu’un but dans la vie, devenir riche de mon art,
afin d’atteindre mon but ultime qui est la liberté de faire ce que je veux
quand je veux, n’importe où dans le monde. Je suis juste contre la prostitution
artistique, je dois devenir riche à écrire ce que j’aime et estime que je doive
écrire. Sinon j’aurais déjà écrit plusieurs romans pornos gais pour mon éditeur
à Paris, et sans doute je serais alors son meilleur vendeur. Parce que moi le
sexe ça m’obsède, ça m’en prendrait deux fois par jour, mais juste pas dans mon
art.
Ma
tante me disait dans un courriel voilà quelques jours que j’étais un génie, et
vraiment ça m’a surpris. Certainement elle n’a rien lu de ce que j’écris, sinon
je pense qu’elle ne me parlerait plus. Elle croit en Dieu, est très catholique,
elle est pratiquement une sainte, comme son mari mon oncle. Moi je suis plutôt
un martyr, mais les saints ne doivent-ils pas tous d’abord être martyrs? Je ne
sais même pas encore si mon niveau de langue est suffisant pour être un grand
auteur, en français comme en anglais, ou si, comme j’aime le penser, mon style
est trop éloigné de ce qu’ils considèrent le style des grands auteurs. Je me
réconforte à savoir qu’ayant étudié la littérature, j’en ai lu de la merde qui
a été élevée à un niveau de génie préfabriqué par l’élite littéraire. Je n’ai
rencontré qu’un seul génie littéraire dans ma vie, Sir Arthur Conan Doyle,
autant pour son style littéraire haute société anglaise que pour son génie
créateur dans ses idées et dialogues. En français, certainement pas Albert
Camus, et si je lance Balzac ce n’est juste à cause du nombre impressionnant de
romans qu’il a écrit. Non, peut-être Jean-Jacques Rousseau, André Gide et
Voltaire, et sans doute pas à cause de leur style littéraire assez plat, mais
plutôt à cause de leur pensée rafraichissante et raisonnée, leur philosophie de
vie et politique qui coïncide avec la mienne. Je ne crois pas avoir de génie
littéraire, j’aurais pu en français, mais j’ai opté plutôt pour écrire comme je
voulais. Mais j’ai quand même essayé, avec mes deux premiers livres La
Révolution et Vers et Verts les Champs. Je pense juste avoir réussi à perdre
tout le monde. Il m’aurait fallu mourir juste après les avoir écrits, avec mon
livre de poésie L’Anarchiste, alors peut-être je serais un nouveau Rimbaud. Et
encore, il m’aurait fallu avoir mon Verlaine pour mon marketing, et je n’ai
jamais de Verlaine qui croyait en moi, assez pour me faire de la pub et me
transformer en légende littéraire. Si au moins j’étais séropositif, j’aurais
déjà une échéance motivante et une épée de Damoclès sur ma tête, considéré déjà
pratiquement mort et chaque jour un bonus. Mais voilà, je ne mourrai jamais
christ! On crève pas de trop produire de plaquettes sanguines, maudit… à moins
de faire une crise cardiaque fatale, à 40 ans… non non,
je ne suis plus suicidaire, je suis bien trop dans ma petite routine sans trop
être extravagante ou souffrante (ou plus souffrante qu’elle ne l’a été dans les
20 dernières années), pour penser au suicide. Mais j’aimerais au moins ne pas
avoir la conviction que je ne mourrai jamais, juste avant que l’on transplante
mon cerveau dans mon ordinateur. Je me connais, je ne dirais pas non, je ne
dirais pas non si ça pouvait se faire maintenant, tout juste comme j’accepte la
vie et que je continue cet enfer. Je ne mourrai jamais. En fait, il est clair
que je contribuerai grandement à ce que mon immortalité du point de vue technologique
devienne une réalité, car je vais changer la face de la science, moi un
littéraire et philosophe qui a abandonné les sciences au collège. Je ne les ai
jamais abandonnées, c’est de ça dont il faut se souvenir. Avant même d’être un
écrivain, je suis un philosophe scientifique. Un philosophe ne devrait jamais
trop s’éloigner de la physique théorique, parce qu’alors il parle métaphysique.
Ce soir j’aurais envie de retourner vivre à Ottawa et terminer mes six cours de
philosophie en une seule session, afin d’Avoir mon diplôme universitaire en
philo. Ce serait déjà un résultat. Je me demande si je pourrais faire six cours
à Londres et m’assurer que l’Université d’Ottawa les reconnaissent?
Et puisque j’en suis à réfléchir à des projets impossibles, il me faudrait
également cette année trouver le moyen d’avoir un enfant ou deux qui seront les
miens, qui sortiront de mon scrotum, alors j’aurai la chance unique de
m’assurer que j’échoue dans tous mes projets, mes enfants hyper-intelligents
réussiront où j’ai échoué. Mère porteuse ou tubes de laboratoires? Et comment
ça va me coûter? Hostie, les couples straights poppent
des enfants sans que ça leur coûte une cenne… ils ont
juste à faire l’amour un soir où ils ont trop bu pour comprendre les
conséquences de leurs actes et les coûts qu’engendrera une nouvelle création. C’est
de la discrimination contre les gais, je ne devrais pas à avoir à hypothéquer
la maison que je n’aurai jamais juste pour avoir un enfant. J’ai déjà écrit
quelque part qu’un enfant ça coûte rien, en fait, un million meurt chaque jour
je pense, ou quelque chose du genre. On s’en fous-tu? I want
your lovin’, give it to me! I want your baby, give it to me! Ouh, ouh, desire.
Je suis en train de chanter Roni Griffith, juste pour
montrer mon âge. Je suis certain que personne ne se souvient de Roni Griffith. Christ que j’radote.
Merde
de merde! Ceci est mon nouveau journal 2012, j’ai déjà ouvert Dreamweaver, je
mets ça en ligne à soér. J’ai besoin d’un titre aussi
génial que 3615 Ma Vie, mon journal de 2008 à 2011. Devrais-je relire ma
première entrée et l’éditer? Il me semble que j’ai massacré mon frère
là-dedans, ou mon demi-frère, difficile de faire la distinction après tant de
mariages et de divorces, et trois Peroni et trois verres de Grand Marnier. Fuck it, je mets tout en ligne
comme ça sort, avec toutes les erreurs grammaticales et de style. C’est ce que
j’ai toujours fait, avec jamais le temps pour me relire même une seule fois.
Vaut mieux écrire que de perdre son temps à réécrire le déjà écrit, c’est pas mon job de corriger mes fautes. Esti! Même si je suis un professionnel de la langue
française et que facilement ça pourrait être mon job de corriger et d’éditer
les livres d’autrui, mais alors je serais payé pour ce faire, pour tant de
travail. Moi je ne me corrige plus, je ne m’édite plus, je ne me traduis plus.
C’est la job de mon éditeur de faire tout ça. Vous pensez que je blague, mes
deux seuls livres en vente en ce moment sur Amazon pour le Kindle,
je ne crois pas les avoir relus une seule fois, ou même les avoir terminé. Pourtant ils sont en vente depuis au moins un an.
C’est ça le nouvel horizon littéraire, on se publie soi-même sans s’inquiéter,
et en plus, ça n’a plus la connotation négative que ça avait jadis, ce n’est
plus du suicide littéraire de vendre ses livres sur Amazon ou iTunes, la seule
chose qui compte c’est d’en vendre un paquet, plus que jamais même les éditeurs
traditionnels en seraient capables avec leurs campagnes marketing qui marchent
à perte, et tous leurs contacts qui assurent des critiques dans tous les
journaux quotidiens de la France. Qui lit encore ces livres pourris que les
éditeurs ont décidé de nous vendre cette année? Il est tellement difficile pour
moi de trouver un auteur que j’aime, la preuve, j’en ai encore jamais trouvé
un. Je lirais peut-être Dominique Strass-Kahn quand
il fera publier son livre qui détruira Nicholas Sarkozy, mais il est de
l’écrire ce livre, et de le faire publier au plus vite, les élections s’en
viennent. Encore un livre qu’il me faudrait écrire moi-même, ajoutez-le à la
liste de tout ce que je dois faire et écrire cette année.
Merde! Je dois trouver
un nouveau titre pour mon journal, mon blog. Je devrais peut-être y aller pour
un titre anglophone, juste pour aliéner tous mes lecteurs. J’avais l’habitude
d’écrire en anglais dans mes livres francophones, lorsque ça venait plus
facilement en anglais. Je ne m’étais pas rendu compte jusqu’à quel point la
francophonie ne parle pas l’anglais (en France), ou est prête à m’assassiner si
j’écris en anglais (au Québec). Fuck! On ne peut pas
gagner. Je ne sais même plus si je devrais utiliser la ponctuation française ou
québécoise, comme je suis incapable de me décider sur si je devrais utiliser la
ponctuation britannique ou américaine. Pour l’instant j’ai commencé ce livre
avec la ponctuation québécoise, parce que mon ordinateur a identifié la langue
automatiquement. Mais ça me dérange de ne pas voir d’espace avant les points
d’interrogations. Je vois bien qu’à un moment donné je devrais utiliser Trouver
et Remplacer à la longueur de ce document, et perdre quelques jours à m’assurer
que je serai compris dans toute la francophonie. Calice de ponctuation, on
n’est jamais libre d’écrire ce que l’on veut, dans la langue que l’on veut, en
utilisant la ponctuation que l’on veut, sans risquer d’aliéner plusieurs
peuples! J’allais dire plusieurs planètes, mais ça serait avouer des choses que
je ne puis avouer. Je suis un voyageur dans le temps, et dans le futur, on
n’écrit plus un livre en une seule langue pour un seul peuple, on écrit pour
l’univers entier in all tongues. J’en ai déjà
plusieurs qui ont cru que j’étais un voyageur dans le temps, après avoir lu
plusieurs de mes textes où j’en disais autant. J’ai déjà été contacté par deux
voyageurs dans le temps. Et comment notre correspondance téléphonique et par
courriel a été, j’aurais tendance à croire qu’ils sont tous deux de vrais
voyageurs dans le temps, déçu que je ne le sois pas. Ça s’était dans la
dernière année, un seul poème je pense, ou peut-être que je l’ai aussi
mentionné dans un de mes blogs, que j’étais un voyageur dans le temps, et deux
voyageurs dans le temps m’ont contacté. I must be reaching out a great deal! Je
dois vraiment atteindre un lectorat signifiant!
Quant à savoir si je
serai reconnu un jour, ça ne m’inquiète plus de tout. Je suis déjà reconnu, en
français comme en anglais, même s’il est impossible de le mesurer en termes de
ventes. J’ai déjà suffisamment de preuves de tous mes amis qui ont rencontré
des étrangers qui leur ont conseillé de me lire. J’ai déjà trop de preuves de
l’impact de mes pensées et de mes idées sur le monde. J’ai toujours été le
premier à exploiter les nouvelles technologies, surtout l’Internet. Si je suis
un peu en retard en ce moment, c’est par manque de temps, mais je les aurai
bientôt mes livres sous format ePub et Kindle (mobipocket). Et je vais
recommencer à promouvoir mes sites avec des applications comme Submitwolf et AddWeb. J’ai arrêté
de le faire pendant des années parce que je suis incapable de fournir, je n’ai
plus le temps de répondre à tous ceux qui m’écrivent. Promouvoir mes sites
aurait conduit à une inondation de courriels et de demandes. Mais maintenant
j’ai acquis la sagesse. Il me faut atteindre la planète, et tout simplement
ignorer tous les messages que je reçois. Je ne peux pas m’empêcher d’être
populaire par peur que l’on va encore une fois
m’inviter à passer aux nouvelles de la BBC (British Broadcast
Corporation) ou RT (Russian Television),
comme ces derniers mois. Je n’ai qu’à refuser, je n’ai qu’à décliner, je n’ai
qu’à l’ignorer. Je n’ai plus envie de passer à la radio ou la télé
internationale, c’est infernal, la pression.
Si j’étais rien et que
j’entendais un auteur québécois décliner passer à la radio ou la
télévision de toute l’Angleterre ou de
toute la Russie, et de par le fait même du monde entier, je penserais en ce
moment que cet auteur est malade dans tête et que c’est son devoir de
représenter le Québec haut et fort dans le monde, peu importe s’il décrit par
le fait même les grands politiciens de ce monde et l’autorité Big Brother 1984 de ce monde. Dear
me. Il faut y être pour comprendre. Il faut être jeté aux fauves pour parler du
bailout des banques américaines sans aucune
préparation pour imaginer, il faut avoir lu pendant six jours complet sans
dormis sur les scandales politiques et journalistiques britanniques et devoir
adresser le monde entier sur la question en tant qu’expert sur les réseaux
internationaux pour comprendre. Christ! Je veux juste écrire, j’ai pas envie de devenir une vedette internationale au
nouvelles en même temps que ma job à temps plein à la grande Cour de Londres.
Si j’étais journaliste à temps plein, ce serait une toute autre histoire. Mais
en ce moment je n’ai pas le temps d’être un expert aux nouvelles. Est-ce que
tout ça pourrait au moins m’inspirer un titre? Si je dois m’inspirer de Java,
et du comment ils en sont arrivés à leur nom, je devrais alors intituler mon
prochain journal : Chai Latté. C’est le nouveau thé Indien que je bois en
ce moment, que je trouve dégueulasse mais en même temps fascinant. Comme tout
ce qui est Indien, c’est comme de la drogue. Tu manges de leur bouffe une seule
fois, et déjà tu as une addiction. Chai Latté comme titre, ça pourrait être
pire. Je me demande… sérieusement. Addicted serait
déjà mieux, si je voulais aliéner tout le monde. Chai Latté Addiction. Semble
parfait, c’est même un titre bilingue. Je dois être vraiment saoul. Je n’ai
même pas réfléchi plus que le bout de mon nez, souvent peut-être c’est ainsi que
les meilleures idées sont trouvées. La simplicité même. Un thé imbuvable, à
senteur effrayante, dont si tu en bois un de trop, tu deviens un addict pour la vie. Ça me ressemble beaucoup, ma transition
d’anarchiste couronné au mainstream, aux masses. À lire
tant de pessimisme on en vient à s’y baigner et à en jouir. La fin du monde,
c’est pour 2012, et ça commence par le Chai Latté, ça commence par moi. La fin
du monde ne viendra que si vous vous en convainquez (j’ai toujours voulu
utiliser ce verbe en ce temps, depuis que je feuillette le Bescherelle, dont
mon éditeur est le grand éditeur depuis au moins deux décennies, c’est la
première fois je crois que j’utilise ce verbe en ce temps). La fin du monde ne
surviendra que lorsque vous le souhaiterez, veuillez alors penser à des choses
plus positives. Vous créez le monde juste par votre pensée. C’est rare que je dis ces choses en français, j’en ai écrit tout un livre en
anglais (Changing Your
Futur). Mais c’est vrai. C’est même en vente sur Amazon, pour Kindle, et le livre est loin d’être terminé… c’est ça qui
arrive quand on donne trop de pouvoirs aux auteurs. Il faudrait vraiment
revenir à l’éditeur tout puissant, en autant que nous puissions tous devenir
alors automatiquement des auteurs publiés et reconnus. I am
there baby! I have nothing left to prove, I am a success story! Thank God! Je suis tellement
misérable, le complexe parfait de l’auteur maudit. C’est bien que vous soyez
incapables de comprendre l’anglais. La traduction est souvent impossible. Chai
Latté pour tout le monde, on the house!
Ça aurait pu être
pire, comme titre, ça aurait pu être Caramel Macchiato
Addiction. Ça c’est ma vraie addiction. Mais c’est certainement déjà trop
connu. J’ai vu a l’aéroport
d’Heathrow, alors que je m’envolais vers le Québec à Noël, qu’ils en vendaient
à Starbucks. Raison de plus pour opter pour le
Caramel Macchiato (un autre titre bilingue). Je ne
sais plus. Je dois réfléchir. Je vais écouter de la musique pour y réfléchir. He’s on the Phone, Étienne Daho et St Etienne. Je reviens.
Christ, va falloir que je vive avec ce titre toute ma vie. Et c’est même pas un titre génial, c’est un titre de saoulon. Ça vaudrait la peine seulement si ce blog devient
mon meilleur. Et comment ne pourrait-il pas être mon meilleur? Plus j’avance,
mieux je suis, mieux j’écris, mieux je sais ne pas me perdre dans des conneries
interminables dans mon journal. J’avais peut-être le luxe auparavant de faire
disparaître 700 pages de bullshit de mon journal de
1000 pages, mais je n’ai plus ce luxe. Tout ce que j’écris maintenant se
retrouve en ligne aussitôt, ça ne s’efface plus aussitôt en ligne. Ne vous
inquiétez pas, les 700 pages d’Un Québécois à Paris ne sont pas perdues, elles
sont ici :
UNDERGROUND - Un
Québécois à Paris/L’attente de Paris (Publié deux fois!)
Version intégrale : HTML - DOC - PDF - LIT
Ce
qui me rappelle, je dois remettre un extrait seulement en ligne, mon deuxième
éditeur me l’a demandé. Mais pourquoi? Ça se vend extrêmement bien en ligne
même si mes livres publiés sont sur mes site
intégralement. Si les gens ne sont pas suffisamment intéressés pour visiter mon
site et comprendre que tous mes livres sont disponibles gratuitement
intégralement, avant de dépenser une fortune pour acheter mes livres, est-ce
que c’est de ma faute? Ah oui, peut-être mon éditeur en vendrait plus si juste
des extraits se trouvaient sur mon site. Peut-être. Ça va m’en prendre pour me
convaincre. C’est plus important pour moi de m’assurer de pouvoir être lu par
n’importe qui et tout le monde, que de tenter de faire un peu d’argent à chaque
année. Fine! Si mon éditeur veut faire de l’argent à vendre mes livres, mais
moi je dois atteindre les masses, pas seulement les quelques milliers qui ont
l’argent pour acheter mes livres. Il ne se lamente pas trop, il aurait
facilement pu piquer une crise et m’obliger à enlever mes livres de mon site.
Je m’en fous! J’en veux pas d’éditeur, je veux être lu, devenir une force de la
nature, and I am well in my way to do just
that. Si l’anglais vous dérange, la barre Google vous
aidera à tout traduire. Google it. Vous en aurez
besoin pour l’Underground version intégrale non censurée. J’étudiais alors à
l’Université d’Ottawa, et déjà je ne pensais plus qu’en anglais, ou du moins je
commençais déjà à oublier mes racines québécoises. Mais seulement pour
conquérir le monde et ensuite revenir au Québec pour lancer une chaine de
restaurants et de pâtés de ma mère dans toutes les épiceries, tout juste comme
Céline Dion. Céline et moi, on se comprend. Esti
d’hypocrites, je parie que toute votre collection de musique est à au moins 80%
anglophone, sinon 95%. V’nez pas m’faire chier. Je
n’allais jamais réussir au Québec, au moins j’ai une chance de réussir ailleurs,
comme j’ai réussi en France, comme j’ai réussi aux États-Unis et en Angleterre.
Happy Mondays, W.F.L., Think
about the Future Mix. You don’t need
me, I don’t need you. C’est le genre de chose que je regretterais d’avoir
écrit le jour où vous aurez besoin de moi. Mais vous n’aurez jamais besoin de
moi avant que je ne parle de la situation au Québec, alors même que j’ignorais
qui même était Premier ministre avant que je ne revienne à Noël cette l’année
dernière. Mais j’ai tout de même écrit Fabriqué au Québec, un livre politique
québécois, sur où nous conduiront les politiques indépendantistes dans le
futur. C’est très politique québécoise, même si c’est situé dans le futur, et
par conséquent ça ne parle pas vraiment de la politique actuelle. Quoi d’autres
aurais-je pu écrire, je ne connais rien de la politique au Québec sauf ce que
je vois au Bye Bye à chaque noël lorsque je retourne
chez mes parents. Je suis outré! Est à peu près tout ce que je me souviens
cette année. Et j’ignore qui est outré, et quel impact ça peut avoir d’être
ainsi outré. Aussi bien être saoul à écouter du Front 242, c’est en anglais,
mais ça vient de la Belgique francophone des années 80. We
are Safe, Keep Calm and Carry On, tout comme nous le sommes avec moi, safe, alors que tout autour les bombes explosent.
Même si mon nouveau
blog est en français, mais il est juste en français parce qu’ainsi, je sais que
personne d’importance ne le lira, et ainsi je recouvre ma liberté d’écrire ce
que je désire écrire, sans conséquences, sans me faire virer de mon emploi pour
la Reine d’Angleterre, mon idole. Yeah, j’aime ma reine et tout ce qui est
British. Je ne peux pas l’expliquer, c’est ainsi. Et maintenant, je suis plus
British que les Anglais eux-mêmes. Je viens de finir d’écrire le roman de
science-fiction le plus British jamais écrit. Si je n’ai pas encore été expulsé
de lu Royaume-Uni, malgré tous mes écrits politiques enflammés, c’est certainement
à cause d’Anna Maria. Ce n’est même pas de la propagande, je suis tellement
British maintenant, je suis prêt à m’enrôler dans l’armée anglaise et aller
défendre ma reine contre les révoltés arabes et juifs. Je suis prêt à tous les
tuer jusqu’à ce que nous devions utiliser la bombe nucléaire pour nous
débarrasser de cette maladie. Inutile d’attendre qu’ils s’autodétruisent, on
dirait qu’ils sont incapables de s’autodétruire. Va falloir que j’aille
défendre ma Reine. Si seulement je savais si c’était là son vrai désir, car
moi, je n’obéis que ma Reine, et certainement pas le gouvernement britannique
ou son premier ministre. Je suis royaliste, je ne suis pas pro-britannique. Il
existe une différence. Et le Québec semble également royaliste, parce que
lorsque je retourne au Québec, on ne me parle que de la dernière visite royale
de cet été, William le Duc de Cambridge et sa nouvelle femme Catherine,
Duchesse de Cambridge. Mon grand-père en avait long à dire sur leur mariage et
leur visite au Québec. Il était surpris que je n’aie pas suivi l’événement
d’aussi près que lui. Le Québec est obsédé par la royauté, bien plus que je ne le
suis. Moi je n’ai toujours souhaité qu’une chose, que le Prince Harry de Galles
(Prince of Wales) soit gai et que je puisse lui faire l’amour tous les jours
pendant au moins dix ans (deux fois par jour). Mais il semble désespérément
straight. God forbid que
qui que ce soit dans la famille royale soit gai, ce serait étouffé, comme une
conspiration interplanétaire.
Mais si je dois
choisir entre choisir réussir au Québec et ne jamais réussir en dehors du
Québec, ou réussir en dehors du Québec afin de réussir au Québec, le choix
devient impossible, parce que ça dépend du monde des statistiques et des
probabilités. Et selon le monde des statistiques et des probabilités, les
chances de réussir n’importe où dans le monde sont toujours zéro. Seul le génie
peut alors sortir un artiste talentueux du trou ou du dilemme dans lequel il se
trouve, et alors la langue ou l’endroit de ce succès importe peu. On peut
encore changer le monde, avec la moitié d’un cerveau. Pas difficile quand la
plupart du monde n’utilise que 10% de leur cerveau, malgré la preuve contraire
du monde médical. Apparemment nous utilisons tous 100% de notre cerveau de
temps à autres, pourtant il semble claire que la plupart du monde n’utilise
même pas un pourcent de leur cerveau, quand on considère toute la merde avec
laquelle le peuple se démène. Mais alors, ce n’est pas le cerveau du peuple
dont il faille s’inquiéter, c’est plutôt le cerveau corrompu des politiciens
qui soit en cause. De toute manière ce n’est pas une question de constamment
utiliser toutes les facultés de son cerveau, on ne réussit jamais qu’avec une
bonne idée de génie, le reste est bâti sur cette idée de génie qui nous a
permis de percer dans le monde. Et voilà, j’en suis à me demander si j’ai déjà
eu mes idées de génie, ou si elles sont toutes dans mon futur. Comme je n’ai
pas encore réussi à percer au Québec, j’imagine que c’est dans mon futur. Et si
ce n’est pas avec Fabriqué au Québec que je percerai au Québec, alors je ne
percerai jamais. Mon succès au Québec ne viendra qu’après mon succès ailleurs. J’aimerais
penser que tout ça n’a pas d’importance, et ça n’en a pas la majeure partie du
temps, j’ai pas le temps de penser à ces choses. Sauf
quand je suis saoul, à tout remettre en question, dans un esti
de blog francophone. Je pense que je devrais me remettre à avoir un journal
anglophone. Ne pas en commencer un nouveau en français, mais juste ajouter au
dernier, 3615 Ma Vie. Ce qui m’a traumatisé est que mon dernier long journal
anglophone, Madhouse, je ne l’ai pas encore mis en
ligne en cinq ans, de peur que quelqu’un au travail le lise. Et oui, même mon
manager précédent qui est maintenant and Australie, a trouvé le moyen de le
trouver et de le lire, et de m’écrire sur le sujet, alors qu’il était central à
ce journal. Alors quelles sont les chances que les gens avec qui je travaille
le trouvent? 100%? Christ, je pensais être un inconnu, mais je semble être plus
connu que le Prince du Pays de Galles. Je devrais mettre le tout en ligne
maintenant, et me foutre des conséquences. Ça fait cinq ans que je travaille à
a grande cour criminelle de Londres, j’ai besoin que l’on me mette à la porte,
un bon coup de pied dans le cul pour enfin recommencer ma vie librement. Avant
je quittais toujours mon emploi rapidement, en moins d’un an ou deux, je
pouvais alors toujours mettre le tout en ligne. Mais ça fait cinq ans que je
travaille pour le Ministère de la Justice, et on dirait que je m’enligne pour y travailler un autre cinq ans, sinon toute ma
vie. Je ne quitterai certainement pas cet emploi à moins que l’on me jette
dehors. Et les statistiques sur le taux de réussite des employés de la Reine
jetés dehors est pratiquement inexistant. Il faudrait être coupable de gross misconduct (faute grave),
et peut-être, sans doute, mon livre Madhouse sera
qualifié de gross misconduct.
What do I care anyway?
Voici le lien (ça a toujours été en ligne, mais sans aucun lien à partir de mes
sites, mais étrange, Google le trouve. Ah, je comprends pourquoi, le lien
existe sur mon site francophone, mais l’anglophone):
http://www.lemarginal.com/madhouse.pdf
Je
m’en vais le vendre sur Amazon, pour Kindle, sans
correction aucune. Mes Juges pourront l’acheter et m’en reparler s’ils en ont
le courage, si je travaille encore à la Cour après ça, si je ne me retrouverai
pas dans leur cour en tant qu’accusé après ça.
C’est
mon rôle de faire rêver tous les jeunes québécois, les convaincre que l’on peut
sortir de son trou et aller vivre partout dans le monde, et écrire une
littérature éternelle digne d’Arthur Rimbaud. Dans le fond, c’est tout ce que
j’ai toujours été, un modèle du québécois hors du commun. Se sortir de
Jonquière pour aller étudier à Paris, oh oui, il y en plusieurs qui réussissent
ça, mais pas beaucoup qui réussiront à tourner un tel échec monumental en une
littérature éternelle. Il faut vraiment que je travaille sur Un Québécois à
Londres et que je l’envoie à mon éditeur. C’est criminel de s’assoir là-dessus
pendant deux ans. La culpabilité me ronge. Je pense que ce sera mon projet
prioritaire pour cette année. No Big Deal, je peux le
faire, en moins de deux semaines. Je dois juste m’y mettre, et voilà, un autre
livre publié par un éditeur de Paris indépendant. Qui sait, ce sera peut-être
le livre qui m’ouvrira toutes les portes du Québec.
Pourquoi ai-je cette
soudaine envie de me tirer une balle dans la tête? J’ai 39 ans, pourtant j’ai
l’impression de n’en avoir que 23. J’ai peur de ne jamais vieillir, ou du moins
de ne jamais atteindre une quelconque sagesse que l’on aurait l’impression d’un
jour atteindre, à 39 ans. Mais je suis prisonnier de mon passé, de mes racines,
de ma jeunesse et du Québec. Bien sûr ça n’aide pas que je sois sorti à l’Envol
de Jonquière, et que j’aie mangé une poutine au restaurant Les 400 Coups voilà
moins d’un mois, sous une tempête de neige magnifique qui m’a donné la grippe
de toute une vie. À un âge où tous les « bullies »
de ma jeunesse ne sauraient plus comment me brutaliser, parce qu’aujourd’hui
j’aurais la force de caractère de les tuer et de clamer à la justice
l’auto-défense. Je n’ai plus de temps à
perdre avec la brutalité et l’intimidation d’imbéciles. On ne peut même pas
revenir en terre promise et leur lancer sous le nez nos accomplissements
personnels, ils ne sortent plus aujourd’hui. Et ça ne m’aurait pas aidé alors,
alors que j’ignorais que je réussirais quoi que ce soit. Mais je suis
certainement à Londres aujourd’hui à cause d’eux, comme j’ai déjà dit, je
ne serai jamais suffisamment loin de mon passé, du Québec, où j’ai trop
souffert étant jeune. Ça motive un temps, mais on oublie vite quand on vit
l’ailleurs. Sans doute je n’aurais pas oublié si j’étais demeuré au Québec,
même Toronto me rendait malade, je ne pouvais plus vivre au Canada sinon au
prix de ma vie. Dans le fond, tout ça n’a rien à voir avec la littérature. One
Day in Your Life, 54.40:
One day in your life
Shouldn't be a problem
One day in your life
Shouldn't cause you pain
Because it's one day that
You might never be around here
And I'll never ever see you alive
Non, non, je ne pense
plus au suicide, j’ai tellement de responsabilités, en tant que Greffier et
Responsable des réseaux informatiques à la grande Cour criminelle de Londres.
Non, non, je n’ai plus le temps de penser au suicide, j’ai une vie à vivre,
j’ai une destinée à accomplir, et ça va bien, je l’accomplie cette destinée, un
peu plus chaque année, un autre projet à long terme qui semble avoir vu le
jour, mais qui ne semble plus voir le jour comme je l’espérerais. Mon problème
est que je suis devenu irréaliste, je dois réussir mondialement dans plusieurs
domaines, je n’ai plus aucune limite, je suis limitless.
Crash Vegas Red Earth, je
vis vraiment à l’heure de mon passé. Le prix à payer pour être retourner à la maison deux noël en ligne, j’en ai
pratiquement oublié mon anglais tellement mon cerveau a su se réintégrer aussi
facilement dans le monde merveilleux du Marquis de la Jonquière dans le nord du Québec. J’ai
maintenant non pas des idées suicidaires, mais des idées destructrices
d’annihilations du monde entier. On n’échappe jamais son passé, même lorsque
l’on réussit à l’oublier pendant une décennie passée à Paris, New York, Los Angelese, Bruxelles et Londres. Une chance inouïe que je
n’aie pas l’intention de continuer l’écriture de Fabriqué au Québec cette nuit,
parce que je pense que ce n’est pas juste le Québec moins la région du
Saguenay-Lac-St-Jean qui serait anéanti, mais plutôt la région du
Saguenay-Lac-St-Jean moins le Québec qui ne survivrait pas l’invasion
destructrice américaine. On n’oublie jamais son passé, Je me Souviens, d’un
passé beaucoup plus récent, et j’en vomie encore tout ce qu’il y a à vomir à
l’intérieur de moi. On n’oublie jamais son passé, et même l’utiliser comme
trampoline pour atteindre le monde entier, ne saura guérir l’enfer d’un telle jeunesse infernale. J’ai hâte de ne plus avoir
aucun membre de ma famille vivre à Jonquière, ainsi jamais je n’aurai besoin
d’y retourner. Je ne comprends même pas pourquoi ma sœur y vit encore, et mon
meilleur ami (ses parents du moins). Même mon passeport indique encore
Jonquière, là où il m’est plus facile de le renouveler qu’à Londres. Jonquière
est pour moi une ville de tous mes mauvais et bons souvenirs, de ma jeunesse,
et parfois les mauvais prennent le dessus. Je dois tenter de me souvenir
revenir en train d’Ottawa et d’avoir pour destination et terminus Jonquière,
toujours sous une tempête de neige magnifique avec tous les villages ensevelis
de Montréal jusqu’à Jonquière, et alors je peux encore être fier d’être un Jonquiérois. Mais je peux toujours dire, et je le dis, que
je suis tout de même né dans la ville de Québec, et j’y ai passé mes premières
sept années, avant d’aller me faire massacrer à Jonquière jusqu’à ce que je
sois suffisamment vieux pour crisser mon camp à Ottawa, et puis à Paris. Je ne
serai jamais suffisamment loin de mon passé. Jusqu’à quel point ça me définit
aujourd’hui, je l’ignore. Mais j’ai vraiment l’impression que mon blog devrait
être en anglais. On dirait qu’en français je suis incapable de me décrocher de
mon passé et d’en parler. En anglais je n’ai aucun passé, aucune identité
propre, je puis enfin parler sur le monde du monde entier. Forget le Chai
Latté, c’est un titre pourri. Pour l’instant mes entrées de cette nouvelle
année s’en vont dans 3515 Ma Vie.
3 Février 2012
Je
commence à penser que je devrais apprendre une troisième langue, j’ai toujours
voulu apprendre l’allemand. Il est clair que je suis maintenant devenu
incapable d’écrire en anglais sans aliéner tout le monde au travail à Londres,
et incapable d’écrire en français de peur d’aliéner ma famille au Québec. En
allemand je ne risque pas d’aliéner personne, personne ne parle l’allemand,
sans doute parce qu’ils ont perdu la guerre au moins trois fois. L’allemand est
une langue que je parlerai un jour, parce qu’en poésie, j’ai la grande
impression que ça peut traduire une violence inégalée, et moi en poésie, je
suis violent. Si c’est pas meurtrier, c’est
certainement au moins un viol.
J’avais
mis en ligne les deux premières entrées ci-haut sur la page de 3615 Ma Vie,
juste pour l’enlever le lendemain. Je me sentais mal, je me suis senti bien
mieux juste après m’être censuré. Je me disais, je dois au moins le relire une
fois, pour être certain que je n’insulte pas le peuple en entier, le monde au
complet, ma famille entière, mes lecteurs, les éditeurs, les producteurs, mes
juges, mon Recorder de la Royale xxx, ma douce et aliénante moitié. Fuck! Comment écrire dans de telles conditions? Autant
écrire en allemand. De toute manière, le seul temps où je pourrais relire le
tout afin de me censurer, est quand je suis saoul, et quand je suis saoul, eh
bien, je ne vois pas le but de me censurer. C’est une mission impossible, le
tout ne sera jamais en ligne, et quelle importance? Ai-je tant besoin de me
censurer? De me justifier, que je suis saoul et que je n’ai aucune conscience
de ce que j’écris? Pardonnez-moi Seigneur parce que j’ai péché, comme tout le
reste de la planète, mais moi c’était Ô combien publique? Fuck!
Je suis saoul, okay? Je ne sais pas ce que je dis,
j’apologise à l’avance, alright? ET alors, vaut mieux
écrire ma troisième entrée que de relire ce que je ne saurai censurer alors que
je suis encore saoul. Je me sens tellement mieux! Christ, je peux quand même
pas avoir tout un blog sur le propos que je ne me sens pas libre d’écrire ce
que je veux sous l’effet de l’alcool, mais c’est juste un problème d’auteur qui
commence à être un peu trop connu, et qui souhaite encore ne pas censurer ses
écrits. J’allais écrire sanitiser ses écrits, mais ce
serait un anglicisme un peu trop indigérable, et même indigérable
n’est pas un mot français, criss! Être tant limité par la langue officielle…
que l’on doive inventer un nouveau à la minute!
Je
dois encore trouver un titre pour ce journal, ne me demander pas pourquoi, mais
je suis en train d’écouter Like a Virgin, Comme un
vierge, Comme un puceau serait peut-être mieux? Non, vaut mieux être vierge que
puceau. Les vierges, il y en a plein, des puceaux il n’y en a plus, pas cette
année en tout cas. Après une autre opération sous fausse bannière, peut-être,
quand la religion reviendra en force pour tout limiter, tout casser, tout
anéantir. Alors il faudra souhaiter la fin du monde. Je suis si cynique, c’est
ma marque de marketing. Si j’avais écrit ça en 1960, aujourd’hui je serais un
héros, à l’écrire aujourd’hui, ça passe dans le beurre. Je suis né quelques
générations trop tard pour être considéré comme un quelconque révolutionnaire,
et pourtant, j’ai dit des choses que jamais personne n’a osé dire avant moi.
J’ai tout risqué, ça n’a pas été facile, mais en 2012 mais personne n’a rien
entendu, on ne m’a pas arrêté. Certes, j’ai été sous surveillance pendant des
mois, mais ultimement on a jugé que je n’ai rien dit de révolutionnaire.
Extraordinaire, quand on considère ce que j’ai osé dire partout sur l’Internet.
Ils ont dû se rendre compte que finalement ça n’avait aucun impact, que notre
droit de parole n’était d’aucune inquiétude tant que l’on n’écrit pas pour le
New York Times. Parce que là, il faudrait en dire bien moins que ce que j’ai
dit, avant d’être dépecé vivant. Je n’ai aucune portée, sauf avec mes collègues
de travail et ma famille, criss! Ce qui m’oblige à l’autocensure, criss! I’m gonna have to shoot someone.
La dernière phrase se perdrait trop en traduction, Lost
in Translation, comme ma bitch collègue au travail m’a fait souvenir cette
semaine. La grosse blonde, la gross blond, la calice de grosse torche, et pourtant très petite, qui ne
pense qu’à Gucci et New York. J’ai dû lui refuser mon amitié sur Facebook cette
semaine, parce que la compagnie en entier est amie avec elle sur Facebook. Well, je n’ai pas besoin que le Ministère de la Justice
Britannique au grand complet, soit mis au courant de mon dernier article
révolutionnaire. C’était la première fois que je décidais de refuser une amitié
en ligne. Fat bitch, just go and buy
more Gucci shit in Toronto or New York, why not? I couldn’t care less. Toronto is a shit city anyway. There, I’ve said it,
you can quote
me on that. Non pas que New York soit mieux. Quant à
Montréal, je ne sais pas, j’ai passé plus de temps à Rome dans ma vie qu’à
Montréal. Ah Rome! Wow! Même si c’était pour une autre tabarnack de conférence de
télécommunication en Italie… Rome, wow!
Peut-être
que si je continue à écrire ma vie à travers toute l’Europe et toute l’Amérique
sur la côte Ouest, on me pardonnera toutes mes balivernes. Je ne suis plus de
ce monde, en fait, je n’ai jamais été de ce monde, de votre monde en tout cas.
C’est ça qui compte. Pourtant je ne pourrai jamais nier être québécois,
malheureusement. Mais je ne crois pas jamais vouloir admettre être quoi que ce
soit d’autre, donc, je suppose, je dois finalement me l’admettre, je suis fier
d’être québécois, parce que je ne pense pas pouvoir être fier d’être quoi que
ce soit d’autre. Quand je ferai ma demande de citoyen britannique, et que je
serai britannique, j’en reparlerai. J’ai vécu plus longtemps à Londres que
n’importe où ailleurs dans le monde. Je dois donc par définition être un
Londonien, non? Je travaillais à Westminster, en face du Parlement, tout en
écrivant mes pires articles politiques jamais écrits… heek!
Le Big Ben est beautiful, beautiful! Surtout en le regardant pendant toutes nos lunch hours en lisant
Sir Arthur Conan Doyle, tout en étant sous haute surveillance par MI5 ou MI6,
un jogger à la minute, tentant de voir et de constater que je ne faisais que
lire les grandes aventures de Sherlock Holmes, je suis si simple d’esprit, je
suis aveuglé contre tout. Vive America! Et je suis
complètement fou aliéné mental. Vaut mieuc demander
au Docteur Olewole d’écrire un rapport psychiatrique
qui me définira en entier, ça ne coûtera que 750 livres sterling, le maximum
que le gouvernement britannique est prêt à payer pour un rapport psychiatrique
douteux d’un docteur capable d’écrire ses rapports en moins d’une heure avant
que le cas ne soit en cours. Je ne cracherai pas sur Docteur Oyewole, en tant que Clerk à la
Grande Cour de Londres, il est extrêmement pratique, mais je doute que je
veuille que jamais il écrive ma propre défaillance psychologique le jour où je
serais en cour, à faire face à tous mes crimes. Heureusement j’écris ça en
français, mais Oyewole est un nom si peu commun, il
trouvera cette page, cliquera sur traduction instantanée de Google, et
découvrira que son allié le plus sûr à la Grande Cour Criminelle de Londres, ne
pense pas grand-chose de lui. Il fera une plainte, je serai mis dehors. Dear me, l’histoire de ma vie. Je n’ai plus peur de rien,
parce que je me fous de tout, et qu’il me semble que j’ai commis des crimes
pires que la plupart de nos accusées que j’envoie en prison tous les jours.
Mais je ne vais pas confirmer ici tous mes crimes, ce serait trop facile pour
la Couronne. J’ai été sous surveillance si longtemps, s’ils ne m’ont pas encore
chargé d’une offense quelconque, c’est que la démocratie est encore acceptable
en Angleterre. Aux États-Unis, j’aurais déjà été expulsé, ou mis en prison sans
droit de parole, sans droit de procès. Torture est ce que j’aurais à endurer,
et la seule chose qui m’ait sauvé est que je suis à Londres, et non aux
États-Unis. En Angleterre on peut encore cracher sur Tony Blair, et le
lendemain travailler avec sa femme à la grande cour criminelle de Londres, avec
tous ses gardes du corps… en autant je suppose qu’ils ignorent tout ce que
j’aie dit au sujet de son mari. Well, je dirai au
moins que son mari, Tony Blair, a fait plus pour les gais dans le monde, que
n’importe quel autre Premier Ministre avant lui. Je ne dirai pas que je suis
encore en Angleterre à cause de lui, mais il est fort possible que ce soit le
cas. Et donc, vive Tony Blair! Where’s my Christmas card! Ça c’est une inside one, que seul moi comprendrai.
C’est ironique comment
à être personne en ce monde, nous conduit à fréquenter les personnes les plus
puissantes en ce monde, avec une chance unique de dire quelques phrases
seulement qui sauront certes être prises en considération, et la chance unique
que parfois le balayeur de tapis a cette chance de dire sa façon de penser à
toute l’autorité de ce monde. Et l’impact, il est grand. J’ai eu cette chance,
plusieurs fois, et je ne l’ai pas manqué, j’ai dit exactement ma pensée. Ce
monde doit changer, ce monde va changer, c’est ma mission. Ironique comment
notre mission nous emporte exactement où il faut être. So circumvoluted
it must be! No sycophant need apply. Quel bon titre ça ferait pour un livre, si seulement
j’étais capable de trouver une bonne traduction francophone. Mais un tel livre
de toute manière devrait être écrit en anglais. En anglais de bas niveau. En
cockney. Je pense maintenant en être un spécialiste, de cette langue, parce
qu’aucun britannique n’en sait voir toutes les nuances, alors que pour moi
elles sont étincelantes. J’ai trop longtemps vécu avec un cockney qui se pense
de la haute classe, ces Anglais sont exaspérants, et snobs, et hypocrites, je
n’en dirai pas plus.
Comment décrire ma vie à Londres? Quand je
parle en français, c’est être déconnecté de tout. C’est comme si ça n’existait
pas. Je me souviens très bien où j’étais à 8 ans à Jonquière, même à cette
époque sur la rue Rembrandt, je n’étais plus de ce monde. Je savais déjà que
j’étais différent avec une grande destinée devant moi. Et cette destinée, ce
grand moment de mon existence, j’y suis maintenant, à cette minute même.
J’attends une seule réponse de Sydney, et voilà, je suis parti, j’accomplie
cette destinée, ce mois-ci, je change le monde à jamais. A long way from la rue Rembrandt et mes
8 ans. La maison que j’hante encore et toujours en mes rêves, comme un fantôme.
J’ai peur que c’est là que je finirai, à hanter l’éternité. Je dois hanter le
monde entier, j’attends un seul message, et alors je dois changer le monde, et
je vais le changer. Il n’y a pas de Big Bang, il n’y
a pas d’énergie sombre, il n’y a pas de matière noire… et il n’y a pas
d’Einstein. Je vais être crucifié, mais mieux vaut être crucifié publiquement,
que la misérable existence que je tolère encore tous les jours à la Cour.
Je vais changer ce
monde, je vais changer ce monde demain matin. Je n’attends qu’une réponse de
Sydney, et ça part dans le monde entier. Ce monde sera
changé. C’est ma mission, c’est mon obligation, c’est pourquoi j’existe, rien
d’autre n’importe, toutes ces souffrances inutiles, tous ces débats
insignifiants. Je n’existe plus que pour mon prochain article, qui passera dans
les annales de l’histoire. Je suis fort conscient des temps où je m’en fait croire, où je m’obnubile dans mes illusions, et je suis
le premier à le reconnaître, mais pas cette fois. Je ne me puis pas me cacher
derrière mes névroses, je suis au front d’un changement global qui va changer
le monde entier en un seul article, mon prochain. Il n’y a aucune pression, il
n’existe qu’un sens du devoir, et après, je peux mourir, destinée accomplie. Un
seul article de plus, publié partout sur la presse indépendante anglophone, et
c’est tout. J’aurai alors tout fait, tout accompli, toute ma raison d’être.
Aucune pression. Aucune. C’est ma destinée, et je n’ai besoin d’aucune
reconnaissance en retour, aucun crédit. Seul moi saurai que j’aurai changé le
monde. Mais je perds patience, ma dernière réponse de Sydney doit arriver cette
fin de semaine, sinon je vais de l’avant sans réponse. On ne peut pas arrêter
le monde dans sa marche vers le futur. Surtout quand ce futur dépend de moi.
Pour
une raison bizarre je me souviens soudainement de ma conférence dans la ville de
Philadelphie de voilà quelques années. Il y avait une sorte de vieux
centre-ville dans lequel je marchais, et soudainement il y avait plein de
drapeaux arc-en-ciel, j’étais dans le monde gai de Philadelphie. Et alors j’ai
rencontré le centre gai communautaire de la ville. Je suis entré. J’ai été
accueilli par une sorte d’écervelé qui m’a fait très bien comprendre que j’aurais jamais dû entrer dans son univers. Je suis sorti
aussi vite que j’ai pu, et j’ai oublié depuis qu’il existait une sorte de
centre communautaire gai à Philadelphie. Aujourd’hui je ne me souviens plus que
d’avoir acheté un sandwich pourri dans une sorte de seven
eleven 24 heures sur une rue effrayante, à cinq
heures du matin. Et l’avoir mangé ce sandwich, au vingt-cinquième étage de mon
hôtel cinq étoiles où ma conférence avait lieu le lendemain. Christ que j’étais
perdu, encore plus qu’où j’étais la semaine d’avant, en terre de Mormons à Salt
Lake City Utah.
Christ!
Une première impression, c’est tout! J’étais un représentant de toute la
communauté gaie mondiale qui visitait un esti de
centre communautaire gai de Philadelphie, et je n’ai eu qu’une seule envie,
sortir au plus vite. Well. Pourquoi je parle de ça à
soir? Esti qu’j’suis perdu.
Comment
j’vas appeler ce christ de blog-là? Faut que j’mette
ça en ligne à soir. Christ de blog-là 2012 me semble un titre parfait, ou ce
criss de blog-là 2012. Chu désespéré pour n’importe quel titre. Philadelphie a
été un calvaire, comme Los Angeles a été mon pire calvaire. C’est
incompréhensible. Ma vie est un calvaire. Ça m’inspire
même pas un titre. Quelque chose avec Londres peut-être? Sûrement ça
impressionne encore les jeunes du Québec? Londres 2012, quel titre, on dirait
les Olympiques sans le Zion dans le logo. Et ce blog
risque fort d’aller jusqu’à 2014-2015. Je me demande bien combien de livres en
cette décennie, ont débattu quel titre ils auront. C’est clair que je n’écris
pas pour être publié, j’écris pour être lu. Dah! Et
lu, je le suis, et publié, je le suis, mais sans conséquence, même si c’est à
Paris, go figure.
Je suis d’une
prétention à tout casser, mais hey, c’est tout justifié, à tout casser, so fuck you!
On s’en fout de ce que je radote, je radote tout le temps. Si seulement quand je
radotais, si seulement c’était sans conséquence. Est-ce que je peux mettre ça
en ligne? Watch me go. Je n’ai pas besoin de revenir passer la
noël au Québec, je n’ai pas besoin de retourner aux États-Unis, je n’ai même
pas besoin d’exister, je peux mourir n’importe quand et je m’en fous.
Vaut mieux être mort
que de vivre une vie insignifiante de toute manière, et alors même que ma vie
est tout ce que j’aurais jamais pu espérer, elle est encore insignifiante,
parce que je n’ai pas encore changé le monde à grande échelle. Peut-être cette
semaine, à Londres, je n’ai rien d’autre à faire que de le changer ce monde… où
est mon go ahead de Sydney? J’ai un monde à changer!
En fait, l’existence d’un
nouveau livre, d’un nouveau journal, d’un esti de
blog, de moi, est plus important que de censurer toutes les conneries que j’ai
pu radoté au début. Ce livre est maintenant en ligne. Voici le titre, Blog
Londonien 2012-2013. Voilà, simple mais effectif. Non révisé, non censuré, je
me fous des conséquences. C’est ma marque de marketing de toute manière. Est-ce
que c’est de ma faute si je côtoie ceux qui semblent prêts à passer à
l’histoire, alors qu’ils n’ont aucune chance? Seul moi passerai à l’histoire,
seul ce que j’écris compte. Je ne vais quand même pas commencer à me censurer?
Blog Londonien est plus simple, voilà le titre. It is
all about re-asserting yourelf,
re-assesting oneself, re-assesting myself. I’m still at
the top of my game. I will always be
at the top of my game. Just like Madonna, no low life British worm will ever get
the better of me. No matter
how that low life British whinger looks like naked. Si seulement il n’était pas si beau nu, je pourrais
facilement passer à autre chose. Nearly did a year ago,
God only knows if I should have! He’s driving me crazy!
Blog Londonien. Simple et
effective. Ça va en ligne cette nuit.
25 Mai 2012
J’ai de grandes nouvelles pour mes fans out there, si j’ai des
fans, s’ils lisent ceci (ce lien est bien caché sur mes sites, bien bas dans la
section francophone, pour que personne ne le lise). Mon prochain livre Un
Québécois à Londres sera publié cet été chez mon éditeur les Éditions Textes
Gais (ou Éditions TG). Ce n’est pas que j’ai enfin réussi à convaincre mon
éditeur de publier le troisième volet, c’est que j’ai été d’une vacheté à tout
casser, et seulement maintenant je m’y mets. Ma vacheté vient avec un prix à
payer, voilà deux ou trois ans ça aurait été publié sur papier, mais
aujourd’hui ce ne sera publié qu’en version digitale. Les coûts pour mon
éditeur sont encore grands, sinon aussi grands que pour les deux premiers
volets. Le grand dessinateur Sven de Rennes qui a réalisé les couvertures
précédentes est beaucoup plus connu aujourd’hui, il charge plus cher. Ma
couverture est fantastique, du moins je le pense, j’ai choisi les couleurs. Ça
ressemble aux deux premiers, Un Québécois à Paris et Un Québécois à New York,
mais c’est le but, c’est une trilogie. On me tuera sans doute pour partager
cette couverture avec vous sur mon site (ces choses sont tellement secrètes),
elle n’est pas terminée, mais je risque le tout :
http://www.lemarginal.com/ql8.jpg
Et maintenant je n’ai qu’une
quinzaine de jours pour enlever tous les passages qu’un grand ami m’a dit de
faire sauter (je dois enlever 80,000 mots), et pour corriger le livre. Voici la
version intégrale pas coupée et non corrigée, vos commentaires sont bienvenus. Vous
avez 15 jours, le 15 Juin ça doit partir chez l’éditeur :
DOC : http://www.lemarginal.com/ql8.doc
PDF : http://www.lemarginal.com/ql8.pdf
iBook Apple : http://www.lemarginal.com/ql8.epub
Kindle : http://www.lemarginal.com/ql8.prc
* * *
Roland
Michel Tremblay